Les personnes qui cohabitent avec une personne vulnérable peuvent bénéficier d'un arrêt de travail, en l'absence de solution de télétravail, ceci afin de protéger leur proche, ont précisé les autorités sanitaires ce 6 avril.
Le proche peut « solliciter son médecin traitant ou un médecin de ville, qui pourra prescrire un arrêt de travail s’il l’estime nécessaire. L’arrêt peut être prescrit jusqu’au 15 avril et est renouvelable tant que les consignes sanitaires sont maintenues », lit-on dans une fiche la direction générale de la santé déclinant les modalités de délivrance des arrêts de travail.
Personnes vulnérables, les critères listés par le HCSP
Au-delà des plus de 70 ans et des femmes enceintes à partir du 3e trimestre de grossesse, les personnes vulnérables sont celles répondant aux critères listés par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) : antécédents cardio-vasculaires (hypertension artérielle compliquée, antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV), diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ; personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ; patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ; malades atteints de cancer sous traitement ; personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise (médicamenteuses : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive, infection à VIH non contrôlé avec des CD4 < 200/mm³, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, liée à une hémopathie maligne en cours de traitement) ; malades de cirrhose au stade B au moins ; et personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40 kg/m²).
Satisfecit des associations
Plusieurs associations de patients qui réclamaient cette mesure, comme France Assos Santé ou la Ligue contre le cancer ont salué son entrée en vigueur. C'est aussi le cas de l'association de malades rénaux Renaloo, dont la présidente avait alerté les autorités sur les contaminations par les conjoints de patients dialysés. Et également de Vaincre la mucoviscidose, dont le président Pierre Foucaud déclare : « Nous sommes soulagés que cette décision qui relève du bon sens ait été prise, navrés qu’elle intervienne après 3 semaines de confinement. Limiter les risques d’exposition au virus est un enjeu crucial pour nos patients. »
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