Les autorités sanitaires italiennes ont recensé six cas supplémentaires de contamination au COVID-19 dont cinq dans un état qualifié de grave, en Lombardie (nord). Actuellement placé en soins intensifs, le premier de ces patients à avoir été infecté, dit patient « zéro », aurait dîné avec un collègue de retour d’un déplacement professionnel en Chine fin janvier. Âgé de 38 ans, il réside à Codogno, une commune de 16 000 habitants située en Lombardie.
310 personnes testées
Son collègue « a eu seulement un peu de fièvre, le virus a donc pu être éliminé et les tests dans ce cas sont par conséquent négatifs, toutefois, nous avons envoyé des prélèvements du patient à l’Institut supérieur de la santé (ISS) à Rome pour détecter les éventuels anticorps », a déclaré Giulio Gallera, le conseiller régional de la Santé lombarde dans un communiqué de presse.
L’épouse du patient « zéro », enceinte de huit mois, est également hospitalisée à Milan. Le praticien qui avait examiné l'homme de 38 ans deux jours avant son hospitalisation, est placé en observation. « En l’état actuel, 310 personnes subissent des tests de dépistage », a annoncé Giulio Gallera.
Tous les cas contacts n'ont pas été retrouvés
Selon une source du conseil régional, les autorités n’auraient pas encore réussi à dresser une liste de toutes les personnes ayant été en contact avec le patient « zéro ». Une déclaration publiée par le conseil régional fait état de 160 collègues de ce patient bloqués dans les bureaux de leur employeur et en attente de la réalisation de test. Le ministère de la Santé a annoncé qu’une collègue du patient « zéro », résidente à Plaisance (Emilie-Romagne) et également contaminée, a été hospitalisée et placée en quarantaine.
Pour tenter de bloquer la propagation du virus, le conseil régional de la Lombardie a lancé un appel aux habitants de Codogno et des communes environnantes de Castiglione d’Adda et Casalpusterlengo en leur demandant « d’éviter d’entrer en contact avec d’autres personnes et de rester chez eux ». Les écoles, les magasins et les bureaux de l’administration publique seront fermés jusqu’au 25 février prochain.
Les autorités sont actuellement à la recherche d’un espace pour regrouper les personnes qui seront placées à l’isolement. Pour sa part, le ministère de la Santé a publié ce vendredi 21 février, un décret ministériel imposant une quarantaine obligatoire pour toutes les personnes de retour de Chine depuis le 5 février.
En plus de ces six cas, l’hôpital Spallanzani de Rome, spécialisé dans les maladies infectieuses et désigné au niveau national pour accueillir les patients contaminés ou en phase de dépistage, avait pour sa part déjà découvert trois cas.
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