Pour le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), « dans la situation épidémiologique actuelle, la quarantaine ou le testing systématique des voyageurs aériens ne sont pas recommandés ». Dans un rapport co-signé avec l'Agence européenne de sécurité de l'aviation (EASA) publié le 2 décembre, l'ECDC appelle « à une harmonisation entre les États membres ».
Alors que la circulation du SARS-CoV-2 est établie dans tous les pays de l'Union européenne (UE)/Espace économique européen (EEA) ainsi qu'au Royaume-Uni, « les cas importés comptent pour une très petite proportion de tous les cas détectés et il est peu probable qu'ils augmentent significativement le taux de transmission », est-il expliqué. De plus, les ECDC ajoutent que la prévalence du SARS-CoV-2 chez les voyageurs est estimée comme étant plus faible que la population générale ou parmi les contacts de cas confirmés.
Exception dans certains scénarios épidémiologiques
Dans le rapport, il est précisé que les voyageurs au sein de l'EU/EEA ainsi que du Royaume-Uni incluent non seulement les touristes, mais aussi les professionnels du transport, les personnes faisant la navette pour aller travailler, les étudiants, les militaires et le personnel diplomatique, les commerciaux et les travailleurs saisonniers. « La libre circulation au sein de l'UE est l'un des principes fondamentaux du traité du fonctionnement de l'UE », est-il rappelé.
Excepté dans des scénarios épidémiologiques détaillés dans le rapport, notamment celui où un pays a atteint une incidence du virus proche de zéro, le test systématique des voyageurs n'est pas recommandé : cette mesure peut affecter « les ressources pour les activités essentielles en santé publique ».
Les tests antigéniques recalés
Si un dépistage est jugé nécessaire, le rapport stipule que les États membres devraient se tourner vers les tests RT-PCR ou d'efficacité équivalente, sachant que les tests antigéniques ont les meilleures performances en cas de forte charge virale, utilisés précocement chez les sujets symptomatiques depuis cinq jours. Ainsi, il est précisé que : « Quand un pays ou un territoire a atteint un contrôle solide du SARS-CoV-2 avec une incidence sur 14 jours proche de zéro, les tests antigéniques ne conviennent pas au dépistage des voyageurs entrants pour prévenir l'introduction ou la réintroduction du virus. Dans ces situations, seule la RT-PCR devrait être utilisée pour diminuer le risque de faux-positifs. »
Ainsi, comme le résument les ECDC, les voyageurs ne devraient pas être considérés comme une population à haut risque « ni traités comme des cas contacts de Covid-19, à moins d'avoir été en contact identifié avec un cas confirmé positif », mais doivent être ainsi soumis aux « mêmes régulations ou recommandations appliquées à la population locale », est-il spécifié.
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