Les maîtres du monde sont fatigués et menacés de burnout. Au Forum économique mondial, qui s’est tenu à Davos jusqu’à dimanche, Heinz Schüpbach, directeur de l’école de psychologie appliquée à l’université suisse du Nord-Ouest, est venu les mettre en garde : « À l’avenir, a-t-il affirmé devant un parterre de décideurs économiques et politiques, le plus grand défi pour le système de santé mondial sera celui de ces maladies », à savoir les pathologies du stress et l’épuisement général. Et de citer la hausse de 40 % des ventes d’antidépresseurs en Allemagne dans les quatre dernières années.
La crise financière, sujet principal du sommet, marqué selon des observateurs par un climat d’impuissance, a contribué à augmenter le niveau de stress, avec des employés qui sont réticents à prendre des jours de récupération, de peur d’être licenciés. « Nous sommes passés de l’absentéisme au présentéisme, affirme le psychologue. Ils vont au travail même s’ils devraient rester à la maison parce qu’ils sont malades. »
Mais lorsque le burnout apparaît, le coût pour l’économie se compte en milliards, car, selon l’OMS, la victime de cette maladie du XXIe siècle doit s’arrêter en moyenne 30,4 jours.
Devant ses auditeurs tapant frénétiquement sur leurs smartphones, Heinz Schüpbach a mis en cause les communications modernes et la culture du travail qui ne s’arrête jamais. En citant son cas personnel : « Avant, j’avais l’habitude de revenir à la maison à 17 heures et si mon travail n’était pas fait, ce n’était pas un problème. Maintenant, vous devez travailler 24 heures sur 24. » Pauvres maîtres du monde !
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