Vendredi 23 juillet, le record de Noël a été battu. 834 000 tests Covid, - antigéniques ou PCR – ont été réalisés en une journée, dépassant le précédent exploit du 23 décembre. À la veille des vacances de Noël, et en pleine progression du variant anglais, le nombre de prélèvement avait à l'époque atteint 814 000.
Pour la seule semaine du 19 au 25 juillet, le nombre de test a augmenté de 50 %, « en lien avec le déploiement progressif du pass sanitaire », constate la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) rattachée au ministère de la Santé, qui rend public les données extraites de SI-DEP.
3 600 000 prélèvements ont été effectués lors de cette semaine d'inauguration du pass sanitaire, contre 2 390 000 la semaine précédente, soit une augmentation de 1 210 000 tests. Alors que le pic de Noël concernait toutes les tranches d'âge, cette fois-ci la hausse est particulièrement tirée par les jeunes adultes : +75 % pour les 26-40 ans. À l'inverse, les plus de 66 ans ne se sont pas davantage fait tester. 82 % d'entre eux sont entièrement vaccinés et disposent donc d'un pass sanitaire valide.
Une explosion attendue en pharmacie
La semaine passée, 52 % des tests réalisés étaient antigéniques, en progression de 10 %. « Les départements où la part des tests antigéniques est la plus élevée sont Paris (75), les Hautes-Alpes (05) et l'Aube (10) », ajoute la Drees. Paris fait également parti des départements qui réalisent le plus de RT-PCR, avec les Bouches-du-Rhône (13), le Nord (59) et le Rhône (69).
L'explosion de la demande n'entache cependant pas le délai de rendu des résultats. « La part des tests (ensemble des RT-PCR et antigéniques) validés en moins de 24 heures reste stable, à 97 % cette semaine », rassure la Drees.
Le raz de marée n'épargne pas les officines et les laboratoires de biologie médicale, en proie à une affluence record. « Ce n'est pas plus de demandes, c'est une explosion de demandes. On était sur un schéma de 800 000 tests par semaine et on va passer à mon sens à plusieurs millions », prévient dans un tweet Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Le Syndicat des biologistes (SDB) anticipe pour sa part « une ruée avant une baisse de la demande (qui va) fortement chuter à l'automne lorsque ces mêmes tests ne seront remboursés en laboratoires que s'ils sont prescrits par ordonnance ou si le patient est cas contact. »
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