Adeptes de l’autodiagnostic, les Français se considèrent en bonne santé

Publié le 26/06/2012
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Crédit photo : S. TOUBON

Fatigue, prise ou perte de poids, courbatures, fragilité vis-à-vis des virus en circulation... face à « des signes de faiblesse du corps », 54 % des Français préfèrent trouver des solutions par eux-mêmes. Ils sont 26 % à se tourner spontanément vers leur médecin ou pharmacien, tandis qu’un Français sur cinq prend son mal en patience ou ignore complètement ces signes, indique un nouveau sondage IFOP réalisé du 5 et 7 juin dernier pour le groupe de prévoyance « Prévoir » auprès de 1 010 personnes. Présentée mardi, cette enquête montre qu’une majorité de Français se considère plutôt en bonne santé (78 %). Pour l’évaluer, ils suivent de près leur niveau de fatigue (57 %), leur résistance physique à l’effort (49 %), leur moral (39 %), la qualité de leur sommeil (39 %), leur résistance aux microbes et aux virus (38 %), leur poids (33 %) et leur niveau de stress (20 %). Globalement, 87 % déclarent surveiller « bien ou plutôt bien » leur santé et 83 % estiment « faire ce qu’il faut » pour être en bonne santé. Afin de préserver leur santé, les Français jugent « tout à fait prioritaire » de surveiller leur consommation de tabac (61 %), manger de façon équilibrée (44 %), dormir suffisamment (40 %) ou surveiller leur consommation d’alcool (39 %).

Suivi médical imparfait

L’activité sportive ou physique (31 %), la vie dans un environnement non pollué (30 %), la surveillance du poids (26 %) constituent des critères jugés moins primordiaux. Quels que soient les comportements, le décalage entre les pratiques idéales et leur mise en œuvre est récurrent, qu’il s’agisse par exemple de s’efforcer de manger de façon équilibrée (28 % déclarent le faire « tout à fait ») ou dormir suffisamment (26 %).

En termes de suivi médical sur les six derniers mois, une majorité des sondés indique s’être pesée (82 %), avoir consulté un médecin généraliste (70 %) ou avoir mesuré sa tension artérielle (64 %). Ils sont moins nombreux, sur la même période, à faire des analyses ou des dépistages divers (41 %), consulter un dentiste (36 %), calculer leur IMC (32 %) ou mettre à jour leurs vaccins (20 %). L’enquête témoigne d’une maîtrise souvent approximative de certains indicateurs de santé : 50 % des Français connaissent précisément leur tension artérielle, 33 % leur niveau de cholestérol, 27 % leur IMC et 14 % l’IMC de leur(s) enfant(s). Si les Français se fient d’abord à leurs propres observations et intuitions pour préserver leur santé, « ils n’ont pas toujours les indicateurs médicaux qui leur permettraient de prévenir les risques à long terme, ou ne les suivent pas avec précision et régularité », commente le Dr Édouard Bidou, directeur de l’innovation et du développement du groupe Prévoir. « Ils pourraient mieux gérer leur capital santé à long terme s’ils étaient aidés à utiliser et à interpréter ces indicateurs », ajoute-t-il.

DAVID BILHAUT

Source : lequotidiendumedecin.fr