VINGT-CINQ ANS APRÈS, la centrale de Tchernobyl n’appartient pas au passé et inquiète encore la communauté internationale. Construite à la va-vite en 1986, l’enceinte de confinement en béton recouvrant son réacteur accidenté se fissure. Une nouvelle enceinte en acier doit en principe voir le jour en 2015. La construction de ce sarcophage de 108 mètres de haut et 20 000 tonnes coûte cher. Très cher : 1,5 milliard d’euros. Si les travaux ont débuté à la fin de l’année dernière, les autorités ukrainiennes manquent encore de 740 millions d’euros pour les mener à leur terme.
L’accident de Fukushima est toutefois venu rappeler au monde entier que la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire reste plus que jamais d’actualité. Ce mardi, à Kiev, le Premier ministre François Fillon copréside une conférence internationale destinée à rassembler ces 740 millions d’euros manquants pour financer le nouveau sarcophage de Tchernobyl érigé par le consortium français Vinci-Bouygues. Le même jour dans la capitale ukrainienne, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne doit ouvrir un sommet sur l’utilisation du nucléaire qui n’a jamais autant divisé le Vieux Continent.
Jusqu’à 400 000 morts ?
Vingt-cinq ans après, le risque environnemental lié à la catastrophe de Tchernobyl est aussi réel qu’il demeure méconnu. Dans la zone d’exclusion de 30 kilomètres entourant la centrale, de rares travaux scientifiques ont mis en évidence le persistant impact radiologique sur la faune et la flore, un quart de siècle après l’explosion du réacteur 4 qui avait disséminé sur plus de 200 000 km2 poussières et cendres radioactives. Vingt-cinq ans après, le nombre de victimes de Tchernobyl est aussi toujours sujet à débat. Selon Greenpeace, les suites de la contamination radioactive pourraient causer au total de 100 000 à 400 000 morts en Ukraine, Biélorussie et Russie. Les autorités ukrainiennes chiffrent à 5 millions de personnes le nombre de personnes ayant « souffert » de cette catastrophe dans ces trois pays. De son côté, le comité scientifique des Nations unies sur les effets des radiations atomiques (UNSCEAR) ne reconnaît à ce jour que 4 000 personnes décédées des suites des radiations.
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