420 médecins français signent un manifeste pour l’accès universel à la contraception et à l’avortement

Publié le 18/09/2014
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Crédit photo : S Toubon

L’organisation non gouvernementale Médecin du Monde a lancé jeudi matin un manifeste pour un accès universel à la contraception et à l’avortement libre et gratuit. Signé par 420 médecins français, cette déclaration baptisée « Names not numbers » a été publiée dans « Le Nouvel Observateur », et est promu en France par trois associations : Médecin du Monde, le Planning Familial et Équilibre et Population.

Plus de 20 millions d’IVG dangereuses chaque année dans le monde

Les auteurs du manifeste rappellent que « toutes les dix minutes, une femme meurt des suites d’un avortement à risque » et que, chaque année, « plus de 20 millions de femmes interrompent leur grossesse dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées ».

Ce manifeste fait écho à celui des 370 médecins qui, en 1973, s’étaient accusés d’avoir pratiqué l’IVG alors interdite par la loi. Les auteurs du texte publié aujourd’hui écrivent vouloir que « la contraception soit à la portée de tous et que l’avortement soit libre, la décision appartenant entièrement à la femme » et ce « partout dans le monde ».

Marisol Touraine promet d’agir à l’international

Les représentants de Médecin du Monde, du Planning Familial et d’Équilibre et Population ont par ailleurs été reçus ce matin par la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Marisol Touraine et par Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des droits des femmes.

La ministre a promis qu’elle veillera à ce que « les droits sexuels et reproductifs et l’accès à un avortement sûr et légal soient mieux pris en compte dans l’agenda international. La France y travaillera activement, en s’assurant qu’ils figurent parmi les suites du programme d’action du Caire post-2014 et dans l’agenda pour le développement post-2015 ».

Plusieurs rendez-vous mondiaux

La 69e Assemblée générale des Nations Unies qui se réunira le 22 septembre à New York doit justement dresser le bilan de 20 ans d’action pour les droits à la santé sexuelle et reproductive. Par ailleurs, la journée mondiale de la contraception doit se tenir le 26 septembre, tandis qu’une journée internationale pour les dépénalisations de l’avortement est prévue le 28 septembre.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr