Remous autour de l’indemnisation du DPC : la grogne associative monte

Publié le 20/11/2013

MG FORM, SFTG, FMC Action, AFML et CNGE Action dénoncent à l’unisson un « blocage » de l’indemnisation des médecins à des actions de développement professionnel continu (DPC). « Il est inadmissible que des participants ne soient toujours pas indemnisés par l’organisme de gestion du DPC (OGDPC), que ce soit pour un premier programme de formation ou même pour un second », affirment-ils.

Le problème, explique le Dr Pascal Charbonnel (FMC Action), est que l’OGDPC défend « le modèle d’une seule action de DPC obligatoire par médecin par an ». Du coup, lorsqu’un praticien suit 3 actions de DPC, il est indemnisé pour la première mais l’OGDPC utilise le reste de son forfait annuel de 3 700 euros pour payer en priorité les organismes qui réalisent la 2e et la 3e action. « Certains pensent que les organismes de formation se gavent sur le dos des médecins, confie un responsable associatif. Cela crée un climat détestable. » Principale cause de cette situation : l’enveloppe contrainte de 80 millions d’euros par an qui doit financer le DPC de tous les médecins, explique le Dr Laurent Saccomano, président de l’AFML. « On est passé d’un système qui permettait le financement de 8 journées de formation conventionnelle au DPC qui permet au mieux d’en indemniser 4. »

L’OGDPC se dit surpris de ces accusations et assure que les 2eet 3e programmes de DPC des médecins sont en cours d’indemnisation : « S’il y a des bugs, nous essaierons de les résoudre », conclut-il.

Un haut responsable associatif, qui a refusé de signer le communiqué commun, reconnaît quelques « dysfonctionnements » mais, selon lui, les organismes signataires du texte veulent en réalité obtenir (avec cette nouvelle offensive) un changement de tête à la direction de l’OGDPC.

Blocage

L’organisation du DPC est également sévèrement critiquée ce mercredi par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). Elle juge que « l’État décide tout et bloque tout lorsque cela l’arrange » et déplore le report en 2014 d’une réunion de la commission paritaire des médecins programmée le 27 novembre. « Au cours de cette réunion devaient être arrêtés des points essentiels pour le bon fonctionnement du DPC des médecins libéraux comme le niveau de forfaits pour 2014, la prolongation des forfaits engagés en 2013 sur 2014, ou encore la méthodologie d’évaluation de la campagne de DPC 2013 », déplore la CSMF.

Le syndicat estime que ce report entraînera un « gel de l’indemnisation des médecins tout autant que du financement des organismes de formation agréés ». La CSMF demande que la réunion de la commission paritaire des médecins soit reprogrammée le 27 novembre.

 CH. G.

Source : lequotidiendumedecin.fr