Pour répondre à cette problématique, le Collège des enseignants en radiologie de France (CERF) a publié une liste d’objectifs pédagogiques, hiérarchisés en 3 niveaux. Le niveau 1 correspond aux bases indispensables à acquérir dans les trois premières années, le niveau 2 couvre les connaissances approfondies indispensables à l’interne engagé dans une spécialité d’organe, enfin, le niveau 3 correspond au post-internat.
Les internes doivent acquérir le niveau 1 dans toutes les spécialités d’organe, afin notamment de pouvoir gérer les urgences et assurer une activité de radiodiagnostic « générale ». Par la suite, l’objectif sera d’acquérir au moins le niveau 2 pour 2 à 3 spécialités d’organe (selon les aspirations ultérieures de l’interne), toutes les villes n’ayant cependant pas une capacité de formation dans l’ensemble des surspécialités d’organe.
Doit-on former des jeunes radiologues spécialistes ou généralistes ? Bien que la question reste débattue, la spécialisation des radiologues est cependant une réalité. Elle vise à garantir une performance optimale dans la prise en charge du patient et répondre aux exigences de précision de plus en plus poussées de la médecine moderne.
« Il faut insister sur l’importance de ne pas faire l’impasse sur les connaissances du niveau 1 du CERF. Les connaissances de niveau 2 - voire 3 pour certains – sont centrales pour la/les spécialités(s) envisagée(s) ultérieurement, et doivent être acquises en 2e partie d’internat. Mais idéalement seulement après avoir acquis le niveau 1 dans la plupart des autres surspécialités », insiste Thibaut Jacques, a fortiori puisqu’une proportion importante d’internes exercera ultérieurement dans des structures à activité générale ou dans le secteur libéral.
Idem concernant la radiologie interventionnelle : tous les internes doivent acquérir pendant leur internat les compétences pour réaliser les gestes les moins « lourds » (ponctions, drainages, biopsies, infiltrations… sous scopie, échographie ou scanner), car ils pourront tous être amenés à les réaliser dans leur pratique ultérieure. En revanche, l’autonomisation sur des interventions plus complexes (embolisations ou procédures nécessitant un plateau technique avancé) reste aujourd’hui plutôt du ressort du post-internat (au niveau national), mais il est fréquent que certains internes (plutôt de 2e partie d’internat et qui se destinent à la radiologie interventionnelle) commencent à se former à ces techniques, mais de façon très variable en fonction des villes et des terrains de stages accessibles.
D'après un entretien avec Thibaut Jacques, interne à Lille, président de l'Union nationale des internes en radiologie (UNIR)
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