La prestigieuse médaille d’or du CNRS revient pour 2011 au biologiste Jules Hoffmann, pour ses travaux sur les défenses immunitaires des insectes. Ses nombreuses découvertes « ont fait émerger une vision nouvelle des mécanismes de défense que les organismes, des plus primitifs jusqu’à l’homme, opposent aux agents infectieux », indique le CNRS. « Les insectes se défendent remarquablement bien contre les infections, notamment par la production de puissants peptides (petites protéines) à large spectre d’activité contre les bactéries et les champignons », avait expliqué le chercheur en 2007, devant l’Académie des sciences, qu’il présidait.
Né en 1941, entré au CNRS en 1964, Jules Hoffman a créé le laboratoire Réponse immunitaire et développement chez les insectes à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS (Strasbourg), dont il a été directeur de 1994 à 2006. C’est à partir de la fin des années 1980, qu’il se lance dans l’étude de l’immunité des drosophiles. En montrant la grande conservation des mécanismes de défense innée entre l’insecte et l’homme, les travaux qu’il a initiés avec ses équipes ont conduit à « réévaluer le rôle de l’immunité innée chez les mammifères, participant largement au regain d’intérêt pour ce domaine négligé de l’immunologie ».
Les recherches actuellement poursuivies au laboratoire s’étendent aux réactions antivirales de la drosophile et aux défenses antiparasitaires de l’anophèle, vecteur du paludisme. D’une façon plus générale, le modèle drosophile a permis aux biologistes « de faire des progrès considérables non seulement en génétique du développement et en immunité innée mais également dans l’étude de certaines pathologies humaines ou dans la compréhension des phénomènes de mémoire, de comportement, de sommeil, de nutrition ».
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