Une équipe de recherche française, qui a développé une biopile implantable fonctionnant avec le glucose contenu dans le sang, a été retenue par l’Office européen des brevets (OEB) pour la finale du Prix de l’inventeur européen dans la catégorie « Recherche ».
L’équipe de scientifiques de l’université Joseph-Fourier, de Grenoble, dirigée par le médecin et mathématicien Philippe Cinquin et le bio-électrochimiste Serge Cosnier a mis au point cette biopile miniature, qui a été brevetée en 2010. La pile a été testée avec succès dans un environnement vivant, permettant de produire une puissance de 1 watt par cm2, « ce qui est suffisant pour alimenter un stimulateur cardiaque conventionnel », selon l’OEB.
« Grâce aux travaux de Philippe Cinquin et de Serge Cosnier, la technologie médicale s’est rapprochée d’un de ses buts : pouvoir fournir des sources d’énergies inépuisables pour les implants, a commenté le président de l’Office européen des brevets, Benoît Battistelli. La biopile développée par ce groupe de scientifiques français offre la possibilité à des millions de porteurs d’implants d’éviter une chirurgie de révision, une hospitalisation et donc les risques qui y sont liés. »
L’OEB précise que Philippe Cinquin et Serge Cosnier se concentrent actuellement sur l’application médicale de leur biopile, mais qu’ils envisagent l’utilisation des piles à glucose pour les ordinateurs et les téléphones portables dans les années à venir.
Le marché mondial des implants microélectroniques médicaux s’élève à 11,1 milliards d’euros, et devrait atteindre 17,9 milliards en 2016, indique l’Office européen des brevets.
Le Prix de l’inventeur européen sera décerné le 17 juin prochain à Berlin.
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