Les chercheurs de l’unité INSERM 1121 « Biomatériaux et Bio-ingénierie », de l’université de Strasbourg, ont décrit dans « Advance Healthcare Materials » un nouveau film biologique aux propriétés antimicrobiennes, antifongiques et anti-inflammatoires, destiné à protéger les dispositifs médicaux implantables contre les infections postopératoires.
Ce film, épais de 400 à 600 nm, s’appuie sur une combinaison de polyarginine et d’acide hyaluronique. L’arginine est un élément clé du métabolisme des cellules immunitaires, tandis que l’acide hyaluronique procure un effet inhibiteur de la croissance bactérienne. Dans leur article, les chercheurs montrent que cette association inhibe la croissance des staphylocoques dorés et des champignons Aspergillus fumigatus pendant plus de 24 heures. Des tests ont en outre montré une absence de marqueurs de l’inflammation chez des animaux implantés.
Quand l’argent est la base de tout
Le film comprend également des peptides antimicrobiens naturels, en particulier la catéstatine. Pour renforcer l’activité antimicrobienne, les chercheurs ont déposé sur l’implant en titane un précurseur à base d’argent avant l’apposition du film. Sa mise au point a requis la collaboration de la société Protip Medical, de l’Université d’Heidelberg, en Allemagne, de l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg et de l’Institut Charles-Sadron.
Selon les chercheurs français, ce nouveau film pourrait non seulement recouvrir les dispositifs médicaux implantables comme des prothèses orthopédiques ou des pacemakers mais aussi d’autres dispositifs médicaux à l’origine de nombreux problèmes infectieux tels que les cathéters.
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