Bien que les résultats varient, il semble admis qu’un patient sur deux, atteint d’une maladie chronique, soit non-observant et que la iatrogénie soit responsable de 128 000 hospitalisations par an, dont plus d’un quart seraient évitables. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « résoudre le problème de la non-observance thérapeutique représenterait un progrès plus important que n’importe quelle découverte biomédicale ».
À l’évidence les causes de l’inobservance et de la iatrogénie sont multifactorielles. L’âge du patient, le nombre de médicaments prescrits, la mauvaise compréhension de son traitement et de sa maladie sont autant de facteurs aggravants. Améliorer ces résultats passe nécessairement par une reconsidération de la place du patient, de son profil et de ses attentes, mais également par un recours à des supports techniques dont la préparation des doses à administrer fait partie (PDA).
La PDA consiste, selon l’Académie nationale de pharmacie, à préparer les doses de médicaments à administrer, de façon personnalisée, selon la prescription, et donc par anticipation du séquencement et des moments de prises, dans le but de renforcer le respect et la sécurité du traitement ainsi que la traçabilité de son administration.
Aujourd’hui, la PDA est surtout mise en place pour les patients des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), par la pharmacie à usage intérieur ou une pharmacie d’officine. Elle permet de dégager du temps infirmier au profit des patients, de sécuriser le circuit du médicament au sein de l’établissement et ce d’autant que sa mise en œuvre impose une concertation avec le médecin référent et la direction ainsi que la mise en place de procédures qualité. Une pratique qui ne demande qu’à s’étendre. En effet, de plus en plus d’expérimentations démontrent que la PDA pourrait améliorer l’observance et le suivi thérapeutique des patients vivant à leur domicile, notamment les patients âgés et polymédiqués. Ainsi, en Basse-Normandie, 202 patients âgés de 75 ans et plus, en ambulatoire, et possédant plus de cinq lignes sur leur ordonnance, ont vu leur observance passer de 71 % à 98 % grâce à la PDA en pilulier sécurisé.
Malgré la faisabilité technique, la volonté de nombreux professionnels de santé et des résultats intéressants, la PDA est toujours en attente de cadre réglementaire. Le décret relatif au pharmacien référent dans les
EHPAD, l’arrêté des bonnes pratiques de PDA et celui fixant la convention type entre EHPAD et pharmacie d’officine se font attendre. Pour l’Académie nationale de pharmacie, il devient urgent que soient développées des bonnes pratiques de réalisation et de prévoir les modalités de partage de l’information entre les professionnels au service d’un patient. Une position partagée par l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) qui vient d’y consacrer un livre blanc.
Caroline Nidelet
À l’évidence les causes de l’inobservance et de la iatrogénie sont multifactorielles. L’âge du patient, le nombre de médicaments prescrits, la mauvaise compréhension de son traitement et de sa maladie sont autant de facteurs aggravants. Améliorer ces résultats passe nécessairement par une reconsidération de la place du patient, de son profil et de ses attentes, mais également par un recours à des supports techniques dont la préparation des doses à administrer fait partie (PDA).
Respect et sécurité du traitement
La PDA consiste, selon l’Académie nationale de pharmacie, à préparer les doses de médicaments à administrer, de façon personnalisée, selon la prescription, et donc par anticipation du séquencement et des moments de prises, dans le but de renforcer le respect et la sécurité du traitement ainsi que la traçabilité de son administration.Aujourd’hui, la PDA est surtout mise en place pour les patients des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), par la pharmacie à usage intérieur ou une pharmacie d’officine. Elle permet de dégager du temps infirmier au profit des patients, de sécuriser le circuit du médicament au sein de l’établissement et ce d’autant que sa mise en œuvre impose une concertation avec le médecin référent et la direction ainsi que la mise en place de procédures qualité. Une pratique qui ne demande qu’à s’étendre. En effet, de plus en plus d’expérimentations démontrent que la PDA pourrait améliorer l’observance et le suivi thérapeutique des patients vivant à leur domicile, notamment les patients âgés et polymédiqués. Ainsi, en Basse-Normandie, 202 patients âgés de 75 ans et plus, en ambulatoire, et possédant plus de cinq lignes sur leur ordonnance, ont vu leur observance passer de 71 % à 98 % grâce à la PDA en pilulier sécurisé.
Un cadre à définir
Malgré la faisabilité technique, la volonté de nombreux professionnels de santé et des résultats intéressants, la PDA est toujours en attente de cadre réglementaire. Le décret relatif au pharmacien référent dans lesEHPAD, l’arrêté des bonnes pratiques de PDA et celui fixant la convention type entre EHPAD et pharmacie d’officine se font attendre. Pour l’Académie nationale de pharmacie, il devient urgent que soient développées des bonnes pratiques de réalisation et de prévoir les modalités de partage de l’information entre les professionnels au service d’un patient. Une position partagée par l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) qui vient d’y consacrer un livre blanc.
Caroline Nidelet
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