L'ex-présidente par intérim du CNRS doit s'expliquer sur ses travaux scientifiques

Publié le 22/01/2018

À l’issue des auditions réalisées par les commissions permanentes compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat, suivies d'un vote favorable, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a nommé Antoine Petit, à la présidence par intérim du CNRS. « Il succède à Anne Peyroche, qui occupait les fonctions de présidente par intérim de l’organisme depuis le 24 octobre 2017 et qui se trouve pour l’heure empêchée », explique laconiquement un communiqué du CNRS.

En fait, Anne Peyroche, biologiste et généticienne, va devoir s'expliquer sur d'éventuelles anomalies dans certains de ses articles scientifiques publiés entre 2001 et 2012. Elle a été convoquée formellement par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), organisme pour lequel elle travaillait à l'époque des articles concernés.

Cet entretien a pour but de « lui exposer les faits, sur un certain nombre de critiques concernant des publications et surtout lui permettre d'apporter les éléments de clarification », a expliqué à l'AFP Xavier Clément, porte-parole du CEA.

Peu de temps après sa nomination à la tête du CNRS, cinq articles auxquels avait participé Anne Peyroche ont été mis en cause sur le site PubPeer. Les possibles anomalies pointées sur ce site concernent des graphiques présentés dans les articles.

Après ces critiques, le CEA a mis en place, conformément à l'usage dans les organismes de recherche, « une procédure, une analyse des travaux mis en cause ».

Anne Peyroche a été chercheuse entre 1999 et 2008 puis responsable d’équipe jusqu'en 2014 au CEA. Elle a ensuite été nommée conseillère au ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la recherche, avant de rejoindre le CNRS.