Le remplacement valvulaire percutané (TAVI pour transcatheter aortic-valve replacement) élargit ses indications dans le rétrécissement aortique (RAC) sévère, au-delà des patients ayant un risque chirurgical élevé, selon l'étude SURTAVI présentée lors du 66e congrès de l'American College of Cardiology (ACC) à Washington.
Dans cet essai randomisé de non-infériorité publié dans « The New England Journal of Medicine », le TAVI apparaît aussi indiqué que la chirurgie chez les sujets à risque intermédiaire. Ces résultats étaient attendus depuis l'étude PARTNER 2, la première étude randomisée positive publiée en 2016 dans la même revue.
Des profils différents pour les effets secondaires
Si tous les 1 660 sujets inclus présentaient un risque intermédiaire selon le critère STS (risque de décès lié à la chirurgie à 30 jours de la Society of Thocacic Sugeons) – en moyenne à 4,5 % dans l'étude pour un stade intermédiaire compris entre 3 % et 15 % –, il s'agissait de patients âgés, en moyenne de 80 ans.
Le TAVI a fait aussi bien que la chirurgie sur le critère composite comportant la mortalité toutes causes et la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC) à 2 ans, avec une incidence estimée respectivement de 12,6 % et 14 %.
Les résultats du TAVI et de la chirurgie ne sont pas pour autant superposables. La chirurgie était associée à davantage d'insuffisance rénale aiguë, de fibrillation auriculaire et de transfusions, alors qu'à l'inverse le TAVI l'était à de meilleurs paramètres à l'échographie (gradient valvulaire diminué, surface valvulaire supérieure).
Néanmoins, l'intervention percutanée s'est accompagnée de fuites paraprothétiques modérées à sévères dans 5 % des cas (versus 0,6 % pour la chirurgie) et d'un taux de pacemaker assez élevé (environ 25 %). Ce dernier inconvénient observé avec la biprothèse CoreValve (84 % du groupe TAVI) serait aujourd'hui moins problématique avec la nouvelle génération de dispositif percutané Evolut R (16 du groupe TAVI).
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