LE QUOTIDIEN : Le Galien 2016, doublé d'un Galien international décerné à Paris, était un cru d'exception. Il y a eu l'arrivée de quatre nouvelles catégories récompensées à côté des volets classiques médicamenteux et travaux de recherche et la création du Galien d'Honneur décerné par les professionnels de santé. Que nous réserve le Galien 2017 ?
Pr FRANÇOIS BRICAIRE : Cette année, le Galien continue d'élargir les possibilités en allant vers un nouveau potentiel, celui des start-ups de la santé. C'est une innovation très intéressante. Les règles du jeu sont différentes du Galien classique, puisqu'il s'agit d'un concours de pitch avec un jury dédié. C'est un exercice très différent. Autre nouveauté, il y a aussi des personnalités coups de cœur, notamment pour les volets e-santé et accompagnement du patient. Lors de la cérémonie, une table ronde réunit des acteurs des secteurs publics et privés pour réfléchir de façon transversale sur le sujet de l'innovation en santé.
En quoi le concours de pitch est un exercice nouveau pour le jury Galien ?
C'est un pari pour le futur. Cela demande de se projeter dans l'avenir alors que d'habitude le choix s'appuie sur ce qui est confirmé, c'est très inhabituel. Il y a de nombreux candidats et c'est une bonne chose. Huit projets de start-ups ont été sélectionnés pour ce concours de pitch. La présentation est inédite pour le Prix Galien et le jury est différent du Galien classique avec des personnalités impliquées dans ce secteur innovant. Pour ce jury dédié, il s'agit de déterminer ce qui est novateur par rapport à l'existant. La décision repose sur l'analyse du projet et la perception personnelle que l'on peut en avoir, mais aussi sur sa faisabilité et dans quelle mesure la somme décernée pourra aider à son développement.
Quelles tendances de fond dégagez-vous pour le Prix Galien ?
Pour les médicaments, la tâche se complique. Les nouveaux médicaments sont des déclinaisons des précédents dans plusieurs spécialités, en particulier dans les maladies infectieuses ou en cancérologie. Des questions se posent. Faut-il primer la tête de liste ou le suivant qui fait mieux mais qui fera moins bien que le suivant ? Vaut-il mieux attendre ? Une chose est sûre, quand le prix est attribué, il est mérité.
Une dynamique d'avenir se met en place, avec l'élargissement des récompenses au-delà du médicament. Les fondateurs ont lancé le Prix, qui a connu un grand succès et une renommée internationale. La réputation du Prix Galien n'est plus à faire. L'objectif visé ces dernières années est de sortir du Galien classique et de faire participer d'autres catégories socioprofessionnelles de la santé. Aujourd'hui, on ne peut que se réjouir de le voir évoluer et le volet prospectif avec les start-ups ouvre un pont vers l'avenir.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation