Afin de mesurer l’impact des mesures mises en place pour contrôler la propagation du SARS-CoV-2, une étude chinoise a développé un modèle de transmission prenant en compte l'interaction entre l'âge, les schémas de contact, la distanciation sociale, la sensibilité à l'infection et la dynamique du Covid-19.
Publiés dans « Science », leurs résultats montrent l’intérêt des mesures de distanciation sociale, même prises isolément, dans la lutte contre la transmission du virus. Leurs conclusions sont plus modérées concernant la fermeture des écoles. Cette seule mesure ne peut interrompre la transmission, mais seulement en réduire la portée de 40 à 60 % et ainsi retarder l’épidémie.
Une réduction de 7 à 8 fois des contacts quotidiens
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont mené une enquête sur les interactions de plus de 600 participants à Wuhan et de plus de 500 à Shanghai et se sont également appuyés sur la base de données de recherche de contacts recueillis dans la province du Hunan par le Centre national de contrôle et de prévention des maladies (CDC). L'objectif était d'établir la sensibilité à l’infection par le SARS-CoV-2 selon l’âge, en partant de l’hypothèse que les enfants de 0 à 14 ans y étaient moins sensibles au virus.
En raison des inconnues persistantes sur la transmission par les cas asymptomatiques, le modèle n’a pas distingué les cas symptomatiques ou non. Le modèle n’a pas non plus pris en compte le port d’un masque.
Les auteurs ont constaté, après la mise en place des mesures de confinement, une réduction de 7 à 8 fois des contacts quotidiens, les interactions étant alors limitées aux besoins essentiels des ménages. À Wuhan, les contacts sont passés de 14,6 par jour à 2 et à Shanghai de 18,8 à 2,3. « Une décroissance similaire du nombre de contacts a été observée au Royaume-Uni pendant le confinement », notent-ils, soulignant plusieurs biais possibles liés notamment au caractère rétrospectif et déclaratif des données récoltées.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque