L’efficacité et la sécurité d’un traitement de 52 semaines par nintédanib (150 mg deux fois par jour) versus placebo chez des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique ont été évaluées lors de l’essai de phase II TOMORROW et des essais de phase III INPULSIS.
Appartenant à la famille des inhibiteurs intracellulaires de tyrosines kinases (TKI) qui pourrait être associée à un risque accru d’événements thromboemboliques artériels, il était légitime de se poser la question du risque cardiovasculaire du traitement par nintédanib. Les patients ayant eu un infarctus du myocarde au cours des 6 mois précédents, un angor instable au cours du mois précédent ou un accident vasculaire cérébral au cours de l’année précédente avaient été exclus de ces essais. C’est ainsi qu’une analyse post-hoc de ces études (Poster n° 303 S. Jouneau et al. « Sécurité cardiovasculaire du nintédanib dans des sous-groupes selon le risque cardiovasculaire initial dans les essais TOMORROW et INPULSIS ») a été faite afin d’analyser les taux d’incidence des événements cardiovasculaires majeurs chez les patients avec antécédents de cardiopathie athéroscléreuse et/ou ≥ 1 facteur de risque cardiovasculaire à l’inclusion (risque CV plus élevé) versus les patients sans antécédent de cardiopathie athéroscléreuse et sans facteur de risque CV à l’inclusion (risque CV plus faible).
À l’inclusion, 1107 (89,9 %) patients (656 sous nintédanib, 451 sous placebo) avaient un risque CV plus élevé et 124 (10,1 %) patients (67 sous nintédanib, 57 sous placebo) avaient un risque CV plus faible. Chez les patients à risque CV plus élevé, les taux d’incidence (IC à 95 %) d’évènements cardiovasculaires majeurs étaient de 3,88 (2,58 – 5,84) et de 3,49 (2,10-5,79) pour 100 patients-année dans les groupes nintédanib et placebo respectivement. Ainsi, cette analyse de sous-groupes a montré que l’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs était similaire entre les groupes chez les patients traités par nintédanib et placebo que le risque cardiovasculaire initial soit élevé (ce qui représentait près de 90 % des patients de ces essais) ou faible.
Un accompagnement personnalisé
Par ailleurs, s’ils ont prouvé leur efficacité, les traitements spécifiques de la FPI (pirfénidone et nintédanib) sont associés à des évènements indésirables susceptibles d’altérer la qualité de vie et l’observance thérapeutique. Pour répondre à cette problématique, le dispositif OPALE a été proposé par l’Association pour le Développement d’Initiatives Innovantes en Santé (ADIIS) et mis en place par Patientys avec le soutien de Boehringer Ingelheim France. Ce service d’accompagnement téléphonique personnalisé a été utilisé durant neuf mois de traitement par 159 patients. Après cette période, l’observance semble favorisée (score CNAM moyen de 5,7/6), tous les patients se sont déclarés satisfaits de leur accompagnement et 84 % ont répondu pouvoir recommander OPALE à d’autres patients atteints de FPI.
Symposium et poster organisé par Boehringer Ingelheim au 22e Congrès de pneumologie de langue française à Lyon
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation