Comment réalimenter les adolescents ou jeunes adultes hospitalisés pour anorexie mentale ? Une étude américaine, publiée dans « JAMA Pediatrics » (1), montre qu'un régime alimentaire à haute teneur en calories est plus efficace que la pratique actuelle.
Un régime faible en calories au départ, suivi d’une augmentation progressive des calories, est habituellement appliqué par prudence, par crainte de déclencher un « syndrome de réalimentation ». Ce syndrome, observé chez les prisonniers en temps de guerre réalimentés trop rapidement, se traduit par un déséquilibre des électrolytes, notamment en potassium et magnésium.
Dans un essai randomisé, mené auprès de 111 patients (91 % de femmes, âge moyen de 16,4 ans), hospitalisés pour anorexie mentale (ayant un indice de masse corporelle de 60 % ou moins que la normale), les chercheurs ont comparé l'efficacité à court terme, l'innocuité et le coût de deux régimes : un premier hypocalorique, commençant à 1 400 k/cal et augmentant de 200 kcal tous les deux jours, et un second plus riche, commençant à 2000 kcal/j et augmentant de 200 kcal/j.
Il ressort que la réalimentation hypercalorique a amélioré les signes cliniques significativement plus tôt que le régime hypocalorique (RR à 1,67), sans entraîner de déséquilibre. « Le séjour à l'hôpital a été de quatre jours plus court dans le groupe recevant une réalimentation plus calorique », notent les auteurs, qui vont désormais suivre les patients pour s’assurer des bénéfices sur le long terme.
(1) Garber AK, et al. JAMA Pediatr. October 2020, doi:10.1001/jamapediatrics.2020.3359
L’exposition chronique à la pollution de l’air augmente le risque de thromboembolie veineuse
Soumission chimique : l’ANSM veut que les médicaments détournés soient détectables
Bilan 2024
Obésité : un parcours de soins clarifié, la surveillance de la chirurgie renforcée
Trop peu de généralistes initient le traitement contre l’hépatite C