L’infection par le variant britannique VOC-202012/1 (lignée B.1.1.7) est très probablement associée à un risque accru de mortalité, en comparaison aux infections par les variants circulants avant son arrivée. C’est ce que montre une étude parue dans le « BMJ » et menée par des épidémiologistes des universités d’Exeter et de Bristol.
Le variant britannique a été identifié à l’automne dans le sud-est de l’Angleterre. Plus transmissible que les variants alors en circulation dans le pays, il est vite devenu majoritaire et est en passe de le devenir en France.
Deux groupes de 54 906 personnes appariées et testées positives au Covid dans des centres de dépistage communautaires au Royaume-Uni ont été inclus dans l’étude entre le 1er octobre 2020 et le 29 janvier 2021 avec un suivi jusqu’au 12 février 2021. « Les tests communautaires de cet ensemble de données couvraient un groupe d’âge plus jeune, avec donc une maladie moins grave que les patients détectés par les tests hospitaliers », précisent les auteurs.
Un taux de décès qui reste néanmoins faible
Le nouveau variant a entraîné 227 décès, tandis que les souches précédentes en ont causé 141. Les auteurs ont ainsi estimé que le risque de décès était de 32 à 104 % plus élevé chez les sujets infectés par le nouveau variant que chez ceux infectés par des variants déjà circulants, l’estimation la plus probable étant 64 %. « Le risque absolu de décès dans ce groupe de participants identifiés au niveau communautaire demeure toutefois relativement faible, passant de 2,5 à 4,1 décès pour 1 000 cas », soulignent les auteurs. Ils mettent toutefois en garde : « les cliniciens et les responsables de santé publique doivent savoir qu’un taux de mortalité plus élevé est probable même si la qualité de la pratique demeure inchangée ».
Cette étude ayant été menée dans une population restreinte, « la question demeure de savoir si la surmortalité due au VOC-202012/1 sera observée dans d’autres groupes de la population, en particulier les personnes âgées, les résidents d’établissements de soins et les personnes souffrant d’autres comorbidités qui se présentent habituellement directement à l’hôpital pour se faire soigner », relèvent les auteurs. Le séquençage du variant VOC-202 012/1 a permis d’identifier 14 mutations génétiques, dont huit se situent au niveau du gène codant la protéine S.
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