Covid : le vaccin de Pfizer évalué chez les 5-11 ans en Europe

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé, ce 18 octobre, lancer l'évaluation du vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, alors que le même jour, les laboratoires ont soumis une demande d'autorisation au Canada dans cette indication. Plus tôt ce mois-ci, la même demande pour Comirnaty avait été déposée pour les 5-11 ans aux États-Unis.

En Europe, le comité chargé des médicaments humains (CHMP) « passera en revue les données du vaccin, y compris les résultats de l'essai en cours chez les 5-11 ans, afin de décider s'il faut recommander son extension dans cette utilisation », indique l'EMA. L'opinion du CHMP sera transmise à la Commission européenne, à qui revient la décision finale. L'avis de l'EMA est attendu d'ici deux ou trois mois, « à moins que des informations complémentaires ne soient nécessaires ».

Adaptation de la dose

Avant sa demande d'homologation aux États-Unis, l'alliance germano-américaine avait annoncé fin septembre que le vaccin était bien toléré chez ces enfants et déclenchait une réponse immunitaire « robuste », « comparable » à celle observée chez les 16 à 25 ans. Les essais ont été conduits auprès de 2 300 participants de 5 à 11 ans. Le dosage a été adapté à 10 microgrammes par injection, contre 30 microgrammes pour les groupes plus âgés.

En Israël, les enfants âgés de 5 à 11 ans risquant des complications graves liées au Covid-19 peuvent déjà être vaccinés depuis le 1^er août avec Pfizer, en vertu d'une « autorisation spéciale ». Et Moderna mène également des essais cliniques de son propre vaccin anti-Covid sur des milliers d'enfants, dont les résultats n'ont pas encore été communiqués.

Les plus jeunes présentent moins de risque de développer des cas graves, mais peuvent malgré tout être infectés et participer à la transmission du virus au sein de la population. Ces derniers mois, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a martelé que l'urgence était de vacciner la population des pays pauvres avant les enfants et adolescents des pays riches.

Dr I.D. avec AFP