Un hôpital (aveyronnais) fermé à l’accueil des patients pour une semaine au moins ; 46 patients évacués, pour leur sécurité, vers des établissements voisins ; et un personnel médical, en grande partie, en situation chômage technique... Voilà les conséquences du sabotage du système électrique du CH du Puits-de-Calès, à Millau, dans l’Aveyron.
Entre le 30 et 31 décembre, un ou plusieurs individus ont saboté les disjoncteurs de l’hôpital. « Il faut s’y connaître », avance un médecin de l’hôpital. « Les disjoncteurs n’auraient pas sauté en cas de surcharge, et en cas de coupure extérieure, nous n’aurions pas pu remettre les compteurs en route », complète-t-il. Une enquête de police est en cours.
Dès les faits connus, la direction de l’hôpital, en accord avec l’agence régionale de santé, a décidé l’évacuation des 46 patients hospitalisés. Tous ont été dirigés vers les établissements de Rodez, Saint-Affrique, Mende (Lozère) ou encore Montpellier (Hérault).
Les cas les moins graves ont pu bénéficier d’une hospitalisation à domicile. « Tout s’est passé dans de bonnes conditions du fait de l’implication de l’ensemble des personnels sous le pilotage de la direction et du Dr Laurent Cuturello, président de CME », salue Rodolphe Bourret, directeur par intérim du CH de Millau et du CHU de Montpellier.
Plus d’accès à l’imagerie médicale
Plus de 800 personnes – dont une soixantaine de médecins – travaillent au CH de Millau, qui a stoppé l’accueil des urgences graves. « Il n’était pas sérieux d’arrêter l’accueil d’urgence. En revanche, on ne peut accueillir de patients alités, ni même de patients qui auraient besoin d’une radio puisque nous n’avons plus d’imagerie médicale », poursuit Rodolphe Bourret.
La plupart du personnel médical se trouve donc dans une situation de chômage technique. Certains médecins sont toutefois présents à l’hôpital. « Les opérations doivent être reportées. Il faut donc en informer les patients », explique le Dr François Jacob, responsable des urgences.
Un service de médecine générale de 10 lits a par ailleurs été provisoirement déménagé vers l’hôpital de Saint-Affrique (à 30 km de Millau) afin de parer à une éventuelle hausse d’activité.
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