La crise du Lévothyrox
Crise sanitaire ou crise médiatique ? En mars 2017, à la demande de l’ANSM, le laboratoire Merck commercialise une nouvelle formule du Lévothyrox, un médicament utilisé dans les cas d’hypothyroïdie ou de thyroïdectomie, afin d’améliorer sa stabilité. Quelques mois plus tard, des dizaines de milliers de patients se plaignent d’effets secondaires importants et demandent le retour à l’ancienne formule. Les réseaux sociaux s’enflamment, les médias s’emballent… Pour calmer le jeu, la ministre de la Santé finit par reconnaître un manque de communication et réintroduit l’ancienne formule du Lévothyrox. Une décision mal comprise par certains médecins qui regrettent les tergiversations d’Agnès Buzyn dans ce dossier.
La polémique sur le sexisme à l’hôpital
Dans le sillage de l’affaire Weinstein, du nom du producteur américain poursuivi pour harcèlement sexuel, le monde médical n’échappe pas à une remise en question. Une étude menée par l’ISNI auprès des étudiants en médecine, et rendue publique en novembre, lève le tabou sur cette question qui gangrène les études médicales. Une partie de la communauté médicale s’agace toutefois d’être pointée du doigt pour certaines pratiques qui relèvent, selon eux, du folklore carabin.
Les propos du Pr Luc Montagnier sur l’obligation vaccinale
Qu’un prix Nobel de médecine jette le trouble dans l’esprit des gens sur l’efficacité des vaccins, c’en est trop pour les membres de l’Académie de médecine. Ils sont 30 à signer le 13 novembre une tribune condamnant les propos tenus par le Pr Luc Montagnier sur la vaccination. Au cours d’une conférence de presse avec le Pr Henri Joyeux, il avait évoqué une « corrélation temporelle » entre vaccination contre l’hépatite B et la sclérose en plaque.
La relance du débat sur la recertification des médecins
Agnès Buzyn relance le chantier de la recertification professionnelle, à l'occasion du congrès de l'Ordre national des médecin, au mois d'octobre dernier. La ministre de la Santé annonce qu’une mission est en préparation pour proposer les modalités de mise en œuvre d’un futur dispositif dont l’Ordre aurait la responsabilité. Elle rappelle que « tout médecin devait entret[enir] et perfectionne[r] ses connaissances ». Les médecins se méfient de cette réforme, par crainte de nouvelles obligations. Les syndicats sont plus partagés : le SML craint la « naissance d’une nouvelle usine à gaz » tandis que la CSMF appelle à la création d'un « processus de recertification basé sur la connaissance et la pratique » à condition qu'il soit organisé par la profession.
La nième tentative d’instaurer un conventionnement sélectif
C’est l’obsession de certains députés, élus dans les départements les plus touchés par ce problème : pour lutter contre la désertification médicale, ils veulent conditionner le conventionnement à l’installation dans une zone sous-dotée. Proposition du candidat Benoît Hamon pendant la présidentielle, le conventionnement sélectif est revenu sur le tapis au cours de l’examen du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Sans succès. Qu’à cela ne tienne, les députés sont revenus à la charge au mois de décembre, malgré les refus de la ministre de la Santé qui privilégie, sur le sujet, les mesures incitatives aux mesures coercitives.
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