L’assurance-maladie est persuadée que la baisse du montant global des remboursements des médicaments de ville (-0,4 % en 2013), pour la seconde année consécutive, peut encore se poursuivre.
Le premier poste de dépenses des soins de ville a représenté 22,6 milliards d’euros l’an dernier. C’est tout de même 100 millions d’euros de moins qu’en 2012. Ce résultat s’explique à la fois par les baisses tarifaires significatives du prix des médicaments et par la substitution générique. Le taux de substitution a connu une forte progression (+10,5 points) en passant de 71,7 % en avril 2012 à 82,2 % fin 2013 (avec un élargissement du répertoire). Cette évolution témoigne d’une « prise de conscience » des acteurs concernés, s’est félicitée l’assurance-maladie en présentant ces résultats, la semaine dernière.
Pour autant, « il reste des marges de manœuvre significatives et l’effort doit se poursuivre », ajoute la CNAM. Elle identifie « d’importants leviers d’action » : la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) chez les médecins et les pharmaciens ; le renforcement de la maîtrise médicalisée et du bon usage du médicament ; de nouvelles actions d’informations auprès des prescripteurs en 2014 sur les nouveaux anticoagulants oraux (NACO), les hypolipidémiants ou les nouveaux anti-diabétiques.
Des indicateurs incitent toutefois à la prudence quant au potentiel d’économies réalisables. Le volume de boîtes remboursées a augmenté l’an dernier (1,2 %) en raison d’épisodes épidémiques importants, peu prévisibles. Le taux de prise en charge des médicaments de ville par le régime obligatoire a progressé (passant de 80,2 % en 2012 à 81,2 % en 2013), du fait de la croissance des dépenses de médicaments pris en charge à 100 %. Enfin, la part des pathologies donnant lieu à des traitements très onéreux est en hausse, souligne la CNAM.
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