Valoriser le travail en équipe, réformer le tiers payant

Les médecins des centres de santé appellent Touraine à suivre l’IGAS

Publié le 05/09/2013
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Crédit photo : S Toubon

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Rappelant que la situation financière de leurs structures « devient intenable », l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), appelle la ministre de la Santé à suivre les récentes recommandations de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS). Il s’agit, selon le syndicat, d’une « mesure de survie ».

Dans un rapport publié fin juillet, l’IGAS a constaté que si les centres de santé ont « une utilité sanitaire et sociale bien réelle », leur gestion laisse bien souvent à désirer, contraignant trop souvent leur organisme gestionnaire à « boucler le budget par une subvention ». L’USMCS saisit la balle au bond et met Marisol Touraine face à ses responsabilités.

Ils lui demandent de financer la coordination pluriprofessionnelle, de rémunérer les actions de santé publique et de prévention, ou encore de valoriser financièrement le travail des équipes qui s’investissent dans des zones prioritaires ou défavorisées.

La gestion du tiers payant pesant lourd dans les comptes des centres, l’USMCS suggère à la ministre de la Santé de leur donner « les moyens de gérer le tiers payant intégral sans gaspiller leurs ressources ». En cela, l’USMCS ne fait que rappeler à Marisol Touraine les termes de son « pacte territoire-santé » rendu public en décembre 2012. L’une des douze mesures proposait en effet de « conforter et développer les centres de santé ».

Enfin, reprenant une revendication formulée par la Fédération nationale des centres de santé (FNCS), l’USMCS souhaite la disparition du paiement à l’acte dans les centres de santé. « Encouragez les centres de santé et leurs équipes qui rejettent les expédients, et refusent les dérives dont le paiement à l’acte des médecins est le facilitateur toxique », lancent-ils à Marisol Touraine.

L’USMCS, qui organise les 3 et 4 octobre son congrès annuel à Paris, demande à la ministre de la Santé d’« engager sans tarder les concertations », afin de mettre « un coup d’arrêt à la dégradation des centres de santé ».

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9260