Nuit agitée à l'Assemblée nationale. Les débats autour de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire ont donné lieu à passe d'armes musclée entre le gouvernement et l'opposition. À tel point qu'Olivier Véran est sorti de ses gonds face aux députés Les Républicains, à l'origine de deux amendements adoptés contre l'avis de l'exécutif.
Le premier fixe la fin de l'état d'urgence sanitaire au 14 décembre seulement au lieu du 16 février 2021, le second prévoit que le renouvellement du confinement au-delà du 30 novembre ne pourra être décrété qu'après accord du Parlement. Les députés de la majorité n'étaient pas en nombre suffisant au palais Bourbon dans la soirée pour faire barrage à ces mesures malgré l'avis défavorable du gouvernement…
Cacophonie
Aussitôt sa visite de l'hôpital Sud Francilien de Corbeil-Essonnes terminée (avec Jean Castex), Olivier Véran s'est précipité pour revenir au palais Bourbon. Face aux députés, le locataire de Ségur a d'abord expliqué avoir rencontré lors de sa visite « des soignants, qui étaient déjà présents lors de la première vague, qui ont absolument tout donné au printemps dernier et qui étaient fiers d'avoir sauvé un grand nombre de vies ». Dans une ambiance rendue électrique par les interpellations des élus d'opposition, Olivier Véran a poursuivi son récit. « Je suis rentré dans deux chambres, dans la première il y avait un jeune homme de 28 ans en coma, intubé et ventilé (...) dans la deuxième il y avait un homme en surpoids âgé de 35 ans », a expliqué le ministre avant d'être interrompu par la cacophonie.
Exaspéré, Olivier Véran a haussé fortement le ton accusant les députés qui lui tenaient tête de minimiser l'ampleur de l'épidémie. « C'est ça la réalité de nos hôpitaux, si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici ! », a-t-il hurlé à plusieurs reprises, applaudi par les députés de la majorité.
"C'est ça la réalité, si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici !", assène @olivierveran en décrivant de jeunes patients actuellement en réanimation.
— LCP (@LCP) November 3, 2020
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Olivier Véran a tancé les députés de l'opposition qui avaient applaudi après le vote des deux amendements. « Le jour où nous aurons vaincu la deuxième vague, le jour où nous aurons sauvé des vies, le jour où nous aurons libéré nos hôpitaux et que nous pourrons regarder la France avec le regard confiant vers l'avenir, c'est ce jour-là que je serai debout à applaudir, pas avant ! ».
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