Catherine Lemorton, l'ancienne présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, n'est pas tendre avec les nouveaux députés de la République en marche, et particulièrement avec sa successeure, Brigitte Bourguignon, pourtant députée depuis 2012. Sur les ondes de Franceinfo, l'ex députée PS de la Haute-Garonne, éliminée au premier tour des législatives, s'est dite « inquiète de ce qu'il se passe », alors que les députés étudiaient en commission la réforme du Code du travail par ordonnance.
« Ce sont des gens qui n'ont pas compris le travail parlementaire », a décrété la pharmacienne, qui a siégé pendant 10 ans à l'Assemblée. Elle évoque le fait que, sur les 120 amendements déposés par des députés France Insoumise et communistes, aucun n'a été adopté. « Je n'aurais jamais fait ça, c'est un manque de respect », assène-t-elle.
Situation « lunaire »
Pour Catherine Lemorton, la situation est pire qu'en 2007, lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir. « Le premier jour où j'ai été présidente, ce n'était pas comme ça, j'avais des années de militantisme derrière moi, et avant d'être présidente, j'ai été simple membre de la commission, poursuit-elle. Aujourd'hui, la présidente de la commission n'avait jamais mis les pieds aux affaires sociales. »
Connue pour ne pas mâcher ses mots, l'ex parlementaire qualifie la situation de « lunaire ». Elle assure que ce manque d'expérience inquiète ses anciens collègues à l'Assemblée, réélus pour un nouveau mandat, et qui correspondent encore avec elle.
Ces critiques n'ont pas empêché les députés d'adopter le projet de réforme du Code du travail, jeudi en commission. Le texte sera examiné en première lecture dans l'hémicycle à partir du lundi 10 juillet.
Emploi : l’industrie pharmaceutique opère sa transition numérique et environnementale
Personnes transgenres : le groupe de travail de la HAS de nouveau ciblé
À Marseille, un homme disperse les cendres d’un autre corps que celui de sa mère, après une erreur de l’institut médico-légal
Accueil du jeune enfant : la Cour des comptes recommande d’améliorer les congés maternel et parental