En lançant le plan d’alerte sur les antibiotiques en novembre, le directeur général de de la Santé, le Dr Jean-Yves Grall, avait prévenu : « Il s’agit de mettre toutes les chances du côté de chaque patient en préservant l’avenir de la collectivité face aux infections bactériennes. ». Une démarche citoyenne pour « des médicaments à part », renchérissait le Pr Benoît Schlemmer, président du Comité national de suivi du plan Antibiotiques. Les antibiotiques « sont les seuls médicaments dont l’impact n’est pas seulement individuel mais aussi collectif », poursuivait-il.
Plusieurs mesures du plan 2011-2016 visent à lutter contre la hausse des consommations chez l’adulte et l’augmentation des résistances, « une menace de santé publique majeure ». « Dans notre pays, les prescriptions chez l’adulte représentent 3/4 des prescriptions antibiotiques en hiver. Plus de 70 % des bronchites sont traitées par des antibiotiques alors que ce taux est inférieur à 40 % dans certains pays européens comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni », indiquait le Pr Schlemmer.
Dans le cadre du plan, le gouvernement a confié à l’AFSSAPS le soin de mener une réflexion afin d’identifier et de lister les classes d’antibiotiques génératrices de résistances, de faire des recommandations pour encadrer les prescriptions de certaines molécules. Une révision des RCP et des AMM est déjà en cours pour limiter l’utilisation des antibiotiques aux situations dans lesquelles ils sont vraiment nécessaires.
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