« La France continue de compter parmi les grands acteurs de la recherche clinique mondiale mais sa position doit être renforcée », note le LEEM (Les Entreprises du Médicament) dans une enquête sur l’attractivité de la France en matière de recherche clinique (réalisée tous les deux ans).
Le LEEM observe que10 % des études internationales sont réalisées en France. Comme ses voisins européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Italie), la France est soumise à une rude compétition internationale avec l’Amérique du Nord et doit faire face à la « montée notable de l’Europe de l’Est » (Biélorussie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Russie...).
La progression de la recherche clinique française dans certaines aires thérapeutiques (cancérologie, maladies rares et infectiologie) booste ses résultats, note le LEEM. À l’inverse, l’étude relève que certains domaines thérapeutiques sont aujourd’hui « quasiment abandonnés » comme le cardiovasculaire et le diabète/métabolisme, un recul entamé depuis 2008.
Sur les 563 études réalisées par la France en 2014 (559 en 2012), 38 % avaient trait à l’oncologie ou l’onco/hématologie (30 % en 2012). Le LEEM attire toutefois l’attention sur le fait que les performances françaises sont en baisse en nombre de patients recrutés (14 634 en 2014 contre 22 114 en 2012). Mais cette tendance n’est pas spécifique à la France, et trouve son explication dans le fait que la recherche s’oriente plus souvent qu’auparavant vers des aires thérapeutiques étroites.
Le contrat unique peine à s’imposer
Le recrutement des patients est moins rapide. Les délais de signature des contrats hospitaliers sont passés de 111 jours en 2012 à 122,5 en 2014. Le LEEM place ses espoirs dans la généralisation du contrat unique, une procédure simplifiée de contractualisation avec les hôpitaux, négociée dans le cadre du comité stratégique de filière (CSF). Selon Catherine Lasalle, directrice des affaires scientifiques du LEEM, ce contrat, mis en place en juin 2014, peine encore à s’imposer. Une bonne centaine a tout de même été signée en 2014.
Le LEEM se réjouit enfin de la mise en place par le ministère de la Santé du « forfait innovation », qui permet à un produit de santé ou à un acte innovant d’être mis plus rapidement à la disposition du patient. Il rappelle cependant que cette disposition ne concerne pas le champ du médicament.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque