Emmanuel Macron s'est targué de fixer un objectif clair et concret. « D’ici 2030 la France doit avoir au moins 20 biomédicaments contre les cancers, les maladies émergentes et les maladies chroniques, dont celles liées à l'âge », a annoncé le président de la République ce mardi, alors qu’il dévoilait un plan d’investissements de 30 milliards d’euros sur cinq ans, le plan France 2030, pour booster l’innovation dans le pays. Sur cette enveloppe, 7,5 milliards d’euros seront consacrés à la santé, avec un focus particulier sur les biothérapies, les maladies émergentes et la santé numérique. Des milliards en réalité déjà annoncés par Emmanuel Macron en juillet, dans le cadre du plan santé 2030.
Anticorps monoclonaux, protéines recombinantes, thérapie cellulaire… La France est à la traîne en termes de production de biothérapie. « Les Anglo-Saxons vont plus vite sur les biotechs, on a perdu plusieurs années », souligne le locataire de l’Élysée. Alors que plus de 40 % des nouvelles molécules mises sur le marché sont des biomédicaments, l’hexagone n’en produit que 5 %. Au total, moins de dix biothérapies sont produites sur le sol français, sur les près de 200 approuvées par l’Agence Européenne du médicament. Pour Emmanuel Macron, l’objectif de 20 biomédicaments « est un objectif atteignable ». Il souhaite par ailleurs que la France « crée les dispositifs médicaux de demain ».
#France2030, objectif 7.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 12, 2021
Produire en France des biomédicaments contre les cancers et les maladies chroniques, créer les dispositifs médicaux de demain. pic.twitter.com/OGoSfwbDrL
Le président en est convaincu : « Nous avons une très grande recherche en matière de santé. Nous avons un modèle français, le CHU - qui est à reformer et moderniser - mais qui est une force française car il lie la recherche et la clinique. » Il souhaite ainsi consacrer ces 7,5 milliards d’euros « à une médecine plus prédictive, plus inventive, plus productive aussi et davantage faite en France ». Ces crédits seront alloués au financement, entre autres, de la recherche publique, des industriels et des start-ups.
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