Deux syndicats, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), invitent leurs adhérents à envoyer au ministère de la santé la clé de leur local commercial. Par cette initiative symbolique, ils entendent protester contre une disposition du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) de 2014, qui propose d’obliger les fabricants de génériques à déclarer tous les avantages commerciaux et financiers consentis aux pharmaciens.
L’emploi en jeu
Ces génériqueurs peuvent en effet accorder aux officinaux des remises commerciales dans la limite de 17 % du prix catalogue. Mais le gouvernement note que d’autres remises existent, sous forme de contrats de coopération commerciale, « qui sont des contournements de ce plafond de 17 % ». Cette transparence sur la totalité des ristournes consenties permettrait à l’assurance-maladie de calculer le prix réel de facturation des médicaments génériques, afin de pouvoir éventuellement renégocier leurs tarifs à la baisse.
Les officinaux craignent que cette mesure, si elle était adoptée, ne débouche sur l’interdiction de ces remises supplémentaires. Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO, estime qu’elles peuvent atteindre 30 000 euros par an et par pharmacie, « soit un emploi par officine ».
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