Le LEEM (Les Entreprises du Médicament, syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique) a rendu publiques les conclusions d’un sondage IPSOS sur les rapports entre les Français et les médicaments.
Premier enseignement : malgré les remous provoqués par la crise du Mediator, le médicament n’est pas jeté aux orties, loin s’en faut. Nos concitoyens sont 84 % à faire tout à fait ou plutôt confiance aux médicaments (contre 82 % lors de la précédente enquête en pleine affaire Mediator). Interrogés sur les raisons de cette confiance renouvelée, 44 % des sondés déclarent que les médicaments sont efficaces et donnent de bons résultats, 29 % jugent qu’ils sont testés et contrôlés, et 26 % trouvent qu’ils sont produits et prescrits par des professionnels compétents. Nos concitoyens ont conscience qu’il ne s’agit pas de produits comme les autres : pour 90 % d’entre eux, les médicaments sont des produits actifs présentant certains risques, et 70 % pensent que tous les médicaments ont des effets secondaires.
Le scandale sanitaire du Mediator a néanmoins marqué les esprits : 96 % des Français jugent que le laboratoire qui a produit ce médicament a une responsabilité très ou assez importante. Les autorités sanitaires ne sont pas épargnées avec 97 % de Français qui leur attribuent la même responsabilité. Quant aux laboratoires en général, les Français sont 83 % à juger qu’ils ont leur part dans cette affaire. Nos concitoyens sont un peu moins sévères contre le gouvernement : seuls 79 % le jugent coresponsable.
L’image des laboratoires se révèle très contrastée. Si globalement, 60 % des Français en ont une image très ou assez bonne, devant l’agroalimentaire (51 %), la grande distribution (40 %) ou le secteur de la banque et de l’assurance (25 %), les Français ont un regard circonspect sur les objectifs et les méthodes de cette industrie. 91 % des sondés jugent que les entreprises du médicament ont pour objectif de faire du profit, 83 % estiment qu’elles ne font de la recherche que pour les médicaments financièrement rentables, et 80 % pensent qu’elles sont plus soucieuses de leurs bénéfices que des malades. Commentant ces chiffres, Christian Lajoux, président du LEEM, pèse le pour et le contre. « Nous pourrions être très satisfaits des résultats de l’enquête relatifs aux médicaments. Mais nous ne sommes pas tout à fait dans cette démarche, car elle pose aussi des questions sur la relation de notre industrie avec le profit ».
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