Dans un rapport consacré à l’indemnisation des victimes du Mediator, la magistrate Claire Favre préconise de « ne pas faire porter le poids de l’examen sur un seul médecin ». Chaque expertise devrait être confiée à un collège de trois médecins, dont au moins un cardiologue, ajoute la magistrate. Puisque l’établissement d’un lien entre l’affection dont souffre le patient et la prise de Mediator est « indispensable », observe Claire Favre, il convient de renforcer la connaissance du corps médical sur les valvulopathies et l’HTAP, de façon à « exclure si possible d’autres causes ». « Des grilles d’analyse pourraient être établies dans des conditions objectives et impartiales », stipule le rapport Favre, qui propose qu’une commission pluridisciplinaire et indépendante valide l’« étude de suivi prospectif Benfluorex » établie par l’AFSSAPS, « afin de définir un protocole commun » pour les experts.
Le temps presse : la création du fonds d’indemnisation, que le Sénat vient de confirmer, est annoncée pour septembre. Il est prévu que les victimes puissent saisir l’ONIAM. Si l’ONIAM juge la demande recevable, il sera procédé à une investigation par un collège d’experts. Xavier Bertrand a répété que les laboratoires Servier seraient les principaux financeurs, en précisant qu’il n’était pas question que les contribuables versent un euro de leur poche pour indemniser les victimes du Mediator. Si Servier refuse d’indemniser, l’ONIAM peut se substituer à lui, puis se retourner contre le laboratoire pour récupérer la somme, majorée d’une pénalité de 30 %.
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