Si le risque zéro n’existe pas, il est possible d’améliorer les process. En matière de production des médicaments, il est difficile de prédire vers quelles pistes on se dirigera, juge un industriel, tant que l’enquête en cours n’aura pas rendu son verdict.
Mais le guide de bonnes pratiques de la fabrication des médicaments à usage humain est déjà un cadre qui évolue en permanence, précise-t-il. Cette bible des règles de fabrication est régulièrement complétée, soit par l’Union européenne, soit par l’Agence européenne du médicament. « Parfois, elle est modifiée après négociations avec les industriels, précise cette source, mais parfois aussi sans que nous soyons seulement consultés. Beaucoup de choses nous arrivent sans que nous ayons notre mot à dire ».
Du côté de la traçabilité, il existe aussi des marges de progrès. « Cet événement nous montre que c’est le moment de réfléchir à l’évolution du système », assure François Chast. Depuis l’affaire du sang contaminé, l’identité de tous les patients ayant reçu des médicaments dérivés du sang est connue, corrélée au numéro du lot. « Ces informations sont stockées durant 40 ans », précise François Chast. Il milite pour la mise en place d’un dispositif équivalent pour l’ensemble des médicaments, mais reconnaît qu’il s’agit là d’une décision avant tout politique, « car ça coûterait cher ».
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