Le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, raconte qu’il a prescrit du Furosémide à une de ses patientes, très âgée et souffrant d’insuffisance cardiaque. « L’alerte était donnée depuis vendredi, mais lundi, son pharmacien n’avait toujours pas jugé bon de la prévenir », regrette-t-il. Le généraliste a constaté par lui-même que sa patiente avait reçu une boîte... d’un des deux lots incriminés, mais il s’est rendu compte que le blister ne contenait que des diurétiques et aucun somnifère. Le médecin ne charge pas les officinaux : « Je constate que c’est un pharmacien qui a révélé l’affaire. Ces professionnels de santé ont un rôle d’alerte incontestable ».
Le Dr Claude Bronner, patron d’Union Généraliste, a connu une autre mésaventure. Il y a quelques jours, ce praticien strasbourgeois prescrit un diurétique à une de ses patientes âgées. Il appose sur l’ordonnance la mention « NS » mais à l’ordinateur. L’officinal a malgré tout usé de son droit de substitution et remis une boîte de Furosémide à la patiente. Peu de temps après, se rendant compte que le médicament remis faisait partie des lots incriminés, le pharmacien aurait prévenu la patiente et récupéré la boite. Mais le pharmacien n’a pas informé le Dr Bronner de cette substitution, ni qu’il avait récupéré le médicament.
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