En 2012, les remboursements de médicaments de ville ont enregistré une « décroissance historique » de 0,8 %, représentant 22,6 milliards d’euros contre 22,8 milliards d’euros en 2011, s’est réjouie l’assurance-maladie mercredi, lors d’un point presse.
« Si l’on ne tient pas compte de la rétrocession hospitalière [médicaments imputés à l’enveloppe de ville], qui s’élève à 1,7 milliard d’euros (+ 5,4 %), cette baisse est encore plus marquée », a détaillé Mathilde Lignot-Leloup, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de la CNAM.
Trois raisons expliquent ce recul des montants remboursés.
En 2012, d’importantes baisses tarifaires ont généré une économie de 830 millions d’euros (479 millions d’euros en 2011).
De plus, l’accord conventionnel « tiers payant contre génériques », conclu entre l’assurance-maladie et les pharmaciens en avril 2012 a dopé la substitution. Par exemple, Tahor®, statine indiquée dans le traitement de l’hypercholestérolémie et premier médicament remboursé en 2010 et 2011, se situe à la septième place de ce classement en 2012. Sa générication en mai 2012 a entraîné une économie de 115 millions d’euros.
En tout, les médicaments génériques sont à l’origine l’an passé de 1,5 milliard d’euros d’économie, soit deux fois plus qu’en 2007.
Enfin, la baisse des volumes observée en 2011 (- 0,8 %) s’est poursuivie (- 1,3 %) sur la majorité des classes thérapeutiques : anti-inflammatoires, anti-ostéoporotiques, anti-Alzheimer, psychotropes…
Premier poste de dépenses pour les soins de ville, les médicaments avaient déjà enregistré une stabilité en 2011, contrairement au début des années 2000, où l’on observait une croissance très soutenue de 4 à 7 % environ par an.
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