Le président de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL), le Dr Michel Chassang, s’est exprimé ce jeudi sur Europe 1 sur la volonté du ministre de l’Économie Arnaud Montebourg de s’attaquer au monopole de « certaines professions de santé » réglementées, dont les pharmaciens.
Question de sécurité
Lors d’un débat avec Mathieu Escot, chargé du dossier « santé » à l’UFC-Que choisir, le Dr Chassang a réitéré son opposition farouche à l’ouverture à la concurrence de la vente de certains médicaments sans ordonnance en grandes surfaces.
Invoquant la sécurité du patient, le médecin a rappelé que le médicament « n’est pas un bien de consommation courante ». « Plus nous allons développer les points de vente, plus les accidents vont arriver », a-t-il prédit.
Selon lui, mettre en place cette mesure en invoquant l’argument économique (la vente encadrée en grande surface ferait baisser le prix de la boîte) n’est pas plus recevable. « On ne peut pas se plaindre que les Français soient les champions d’Europe en terme de consommation de médicaments et, dans le même temps, vouloir développer les points de vente, c’est-à-dire voir les volumes de prescription et de consommation augmenter », a-t-il assuré.
La coopération professionnelle altérée
Dernier argument du médecin : le sort des pharmaciens, professionnels de santé en train de vivre « un changement profond dans leur mode de rémunération » et la coopération interprofessionnelle dans la prise en charge du patient.
« 25 % de la rémunération [des pharmaciens, NDLR] ne sera plus à la boîte ou à la marge mais sera désormais à la qualité de la prescription, explique le Dr Chassang. Les pharmaciens coopèrent avec tous les autres professionnels de santé. Attention à ne pas mélanger un supermarché et une pharmacie. »
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