En 2015, le marché du « selfcare » (constitué par les ventes de médicaments, de dispositifs médicaux et de compléments alimentaires à prescription facultative mais non prescrits) a augmenté de 6,4 %, pour un total de 3,7 milliards d'euros, selon une étude de l'AFIPA (qui représente les industriels de l'automédication). En 2014, la hausse du selfcare s'était élevée à 2,1 % (- 0,1 % en 2013).
Dans le détail, les ventes de médicaments d'automédication ont bondi de 5,2 % (2,25 milliards d'euros), celles des dispositifs médicaux de 7 % (778 millions d'euros), et celles des compléments alimentaires de 9,6 % (673 millions d'euros).
Dans le même temps, le chiffre d'affaires officinal global (tous produits confondus) a progressé de 1,7 % selon les chiffres de l'AFIPA (à 35,5 milliards d'euros).
Le Doliprane en tête des ventes
En automédication, ce sont les médicaments traitant des pathologies des voies respiratoires dont les ventes augmentent le plus. En 2015, ils totalisent 529 millions d'euros (+ 41 millions d'euros par rapport à 2014). Ils sont suivis par les antalgiques avec des ventes à 448 millions d'euros (+ 38 millions d'euros).
Dans le « top 10 » des marques de l'automédication, on retrouve en première place le Doliprane (Sanofi), suivi par Oscillococcinum (Boiron), et Humex (Urgo).
L'AFIPA précise que 4 millions d'actes d'automédication supplémentaires ont été enregistrés début 2015 par rapport à 2014. Ces actes d'automédication auraient permis, selon l'association, de dégager 75 millions d'euros d'économies sur les coûts de consultation évitées. Sans compter les économies sur les prescriptions de médicaments remboursables.
Pour l'AFIPA, la hausse du marché des médicaments d'automédication est très liée à l'incidence en 2015 du syndrome grippal, qui a pesé sur les ventes de médicaments des voies respiratoires et des antalgiques. Elle juge que « l'embellie de 2015 ne doit pas cacher l'instabilité du marché français de l'automédication ».
Le 15 mars, l'association rendra public un manifeste contenant ses recommandations pour le développement du « selfcare » en France. Selon elle, « toutes les conditions sont réunies, sauf l'impulsion politique ».
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