« Dans ce monde en crise, notre CHU a tenu la route en 2011, si nous devions être notés, nous aurions le triple A ! » C’est ainsi que Jean-Jacques Romatet a résumé le bilan du CHU toulousain à l’occasion de ses vœux. Le directeur général annonce une activité en augmentation constante. Le CHU a embauché 120 personnes en 2011 et a créé 500 postes ces quatre dernières années. Il emploie 10 800 personnels hospitaliers et 3 500 médecins. « Nous avons une très bonne capacité d’autofinancement, mais nous aurons encore besoin d’emprunter 120 millions d’euros en 2012 pour poursuivre nos chantiers importants », a précisé Jean-Jacques Romatet.
Les années qui se profilent seront denses pour le CHU. En 2012, l’hôpital écrira son projet d’établissement et sera évalué pour obtenir sa certification. « Cette visite qui se produit tous les 4 ans aura lieu en septembre et l’objectif est que notre qualité soit irréprochable en matière de délivrance des soins », a prévenu le Pr Bernard Pradère, récemment réélu président de la CME.
L’année 2013 sera celle de l’ouverture de la clinique Pierre-Paul Riquet et de l’Institut universitaire du cancer. « Pour tenir notre cap et continuer ces investissements, j’ai décidé de nous engager dans un plan performance anti-crise qui n’a rien d’un plan d’économies car nous maintiendrons au moins nos effectifs en 2012, » a indiqué le directeur. L’objectif sera plutôt d’améliorer l’organisation et la pertinence des soins, de rationaliser les services administratifs et logistiques au service des soins, de décentraliser une partie de la gestion ou encore de poursuivre les investissements en matière de recherche et d’innovation.
Des progrès restent à faire. Au CHU de Toulouse, l’enquête SAPHORA (qui évalue la satisfaction de la qualité des soins et de la qualité de l’accueil développée par des établissements), menée auprès de 1 084 patients, montre des résultats disparates. L’hôpital a bien progressé sur la prise en charge de la douleur - 33 % des patients ne ressentent aucune douleur lors de leur séjour à l’hôpital, ils n’étaient que 11 % dans ce cas en 2007. En revanche, 15 à 20 % des patients interrogés se disent insatisfaits ou très insatisfaits de l’information délivrée à l’hôpital. De même, 20 % sont mécontents du service de restauration, malgré des travaux importants dans ce secteur.
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