Après la Fédération hospitalière de France (FHF) et la FEHAP (secteur privé non lucratif), c’est au tour de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) de s’inquiéter vivement de la campagne tarifaire et budgétaire 2010 dans les établissements. Pour la FHP, qui regroupe l’essentiel du secteur privé, soit quelque 1250 cliniques et hôpitaux privés, les taux d’augmentation décidés par le gouvernement pour les tarifs 2010 (soit… 0 % en médecine chirurgie obstétrique et 0,5 % en soins de suite et de réadaptation comme en psychiatrie) créent une « situation intenable » pour le secteur privé. Pour la FHP, ces taux moyens ne donnent en effet qu’une « présentation partielle de l’impact sur les établissements ». Un exemple : les conditions de réintégration des médicaments anticancéreux conduisent, selon la FHP, à « une perte de ressources de près de 40 millions d’euros pour les établissements pratiquant la cancérologie », soit une perte de chiffre d’affaires pouvant aller jusqu’à « 800 000 euros » pour les 220 établissements concernés. La FHP se félicite en revanche de la mise en uvre certes « encore modeste » d’un effort de convergence public/privé dès cette année sur 35 GHS (groupes homogènes de séjour) « tout en regrettant l’absence de transparence sur la méthodologie ».
La FHP, in fine, n’y va pas par quatre chemins : la conséquence de ce gel tarifaire est « prévisible en matière de dégradation des résultats et d’accroissement du nombre d’établissements en situation de déficit », déficit qui peut conduire « au tribunal de commerce et au dépôt de bilan ». La FHP appelle de ses vux une « révision radicale » des objectifs et méthodes des pouvoirs publics et suggère deux pistes : l’amplification de la convergence tarifaire et davantage de transparence dans les décisions de l’État concernant les établissements (crédits exceptionnels alloués, préparation des choix budgétaires…).
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