Les faits remontent à janvier 2012. Amel, 25 ans, termine alors son externat de médecine. Son travail de stagiaire à l’hôpital ne lui rapportant que 230 euros par mois, la jeune femme s’adresse à la caisse d’allocations familiales (CAF) afin de toucher le revenu de solidarité active (RSA) – somme minimum que perçoivent les personnes sans ressources ou complémentaire aux revenus des travailleurs pauvres. La CAF de l’Essonne – son lieu de résidence – répond favorablement à sa requête et lui verse 330 euros par mois entre janvier et septembre 2012.
«La CAF m’a versé le RSA […] avant de me demander de rembourser les sommes perçues parce que je n’y avais pas droit en tant qu’étudiante », détaille Amel à l’AFP.
C’est à la mi-octobre 2012 que la jeune femme, désormais interne à Paris, reçoit la confirmation de sa fin de droits. Pourtant, avant même la rentrée, Amel a signalé son changement de situation auprès de la CAF, en juillet 2012, après avoir trouvé un emploi d’infirmière vacataire pour l’été. « Je touchais désormais trop pour percevoir le RSA », admet-elle.
Imbroglio administratif
Face à la demande de remboursement (d’un montant total de 3 014 euros), Amel est perplexe : « Je n’ai pas compris parce que j’avais fourni un dossier avec toutes les pièces, y compris des fiches de paie », indique-t-elle.
La raison de cet imbroglio administratif ? Le double statut des externes en médecine, « flou », selon la jeune femme. « L’administration n’est pas informée. J’ai l’impression que nous avons tous les inconvénients du salarié et tous les inconvénients de l’étudiant ».
Afin de dénouer les fils, Amel adresse des courriers au conseil général de l’Essonne, chargé de l’attribution du RSA, ainsi qu’à la CAF, pour faire valoir son statut de salariée. En vain. Elle engage alors un recours à l’amiable, aujourd’hui « en cours d’examen », a déclaré à l’AFP le Conseil général de l’Essonne. La CAF dit aussi « examiner ce dossier ».
Vendredi, le vice-président de l’ANEMF Jordan Chaix a dénoncé le « vide juridique » qui entoure le statut de ces étudiants. L’association réclame pour eux « un vrai statut d’agent public hospitalier » ainsi qu’une clarification de leurs missions.
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