Un restaurateur corse a été blessé par balles ce lundi matin alors qu'il séjournait dans une chambre de réanimation située au rez-de-chaussée du centre hospitalier de Bastia. Olivier Sisti, 37 ans, a été touché à quatre reprises par une arme automatique de 9 mm à travers une vitre de la pièce. Quatorze impacts de balles ont été retrouvées à l'intérieur. La victime a été évacuée vers un hôpital de Nice. L'homme avait déjà été la cible d'une tentative d'assassinat le 21 mai dernier, suite à laquelle il avait été hospitalisé.
Réaction de Marisol Touraine
Aucun membre du personnel de l'hôpital n'a été blessé. Mais la violence inhabituelle de ces événements, digne d'un film noir, a suscité la réaction de Marisol Touraine. Dans un communiqué, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a exprimé sa « plus vive indignation » et son « soutien total et sans réserve aux personnels hospitaliers, face aux circonstances exceptionnelles et dramatiques auxquelles ils ont été confrontés. » Elle annonce la mise en place d'une cellule psychologique dès ce lundi après-midi et réaffirme sa détermination à lutter contre toutes les formes de violence à l'hôpital.
Le personnel hospitalier exposé aux coups de feu
Cet épisode aurait pu faire des victimes parmi les employés de l'établissement. « Un certain nombre d'impacts ont touché la victime mais ont aussi traversé la pièce dans laquelle se trouvait Mr Sisti, et par ricochet certains de ces impacts ont atteint du mobilier et sont passés très très près, aussi bien du personnel hospitalier, que des fonctionnaires de police présents » a déclaré à Corse Matin le préfet de Haute-Corse, Louis Lefranc.
La pièce était gardée, côté couloir, par deux policiers, tandis que des rondes étaient faites à l'extérieur. Aux premiers coups de feu, les fonctionnaires ont éteint la lumière, le tireur tirant encore à l'aveugle. « L'enquête judiciaire devra déterminer comment les tueurs savaient que la victime se trouvait dans cette chambre précisément et comment était organisé le système de garde », a souligné le préfet. Les règlements de comptes à l'hôpital sont assez rares. En septembre 2007 dans une clinique d'Aubagne, un homme de 65 ans avait été tué dans sa chambre au fusil de chasse en marge de l'affaire du Cercle Concorde.
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