Dans 10, 20 ou 30 ans, quels seront les nouveaux métiers de la e-santé ?
Invités la semaine dernière par le pôle de compétitivité du secteur numérique francilien Cap Digital, des professionnels du secteur, pour beaucoup de formation scientifique mais non-médecins, ont détaillé leurs parcours et leurs activités afin de donner un aperçu de l'avenir. « Nous partageons l’ambition de développer les nouvelles technologies, comme l’impression 3D ou la capacité de traitement massif des données, dans le secteur de la santé », souligne Christelle Ayache, de Cap Digital. Leur démarche s'appuie au départ sur l'identification d'un besoin non satisfait et d'une technologie pour y répondre.
Bio-imprimer des tissus
Mathilde Maillard, chimiste de formation, en stage de recherche à l’INSERM de Nantes, travaille, aux côtés de chirurgiens et de biologistes sur les biomatériaux et la bio-impression. Son métier : adapter les procédés de l'impression 3D à la production artificielle de tissus biologiques. « Nous sommes actuellement en mesure d’imprimer des organes en plastique ou des tissus vivants avec des cellules contenues dans des hydrogels », soit le matériau principalement utilisé pour fabriquer les lentilles de contact souple, explique Mathilde Maillard. « Plusieurs défis restent à relever : par exemple, les organes que nous parvenons à produire ne sont encore ni à taille réelle, ni fonctionnels. Des développements notamment sur la vascularisation des tissus sont encore à mener » poursuit-elle.
Dans la même optique d’adaptation des nouvelles technologies à la santé, Benjamin Kammoun, responsable de la R&D de l'agence digitale Interaction Healthcare, utilise la réalité virtuelle au service de la rééducation de patients souffrant de lombalgie chronique. Cet ancien professeur de sport fait le lien entre les ingénieurs spécialistes du numérique et les médecins qui suivent dans la « vraie » vie le patient.« Lors du retour à domicile après un séjour en centre de rééducation, ces patients peuvent ressentir un sentiment d’abandon, avec un impact sur la suite des soins. Notre idée a été de rendre ludique les exercices thérapeutiques afin de motiver les patients » raconte Benjamin Kammoun. Trois modules ont été mis au point dans la perspective d’améliorer la qualité des soins à domicile : un exergame (des exercices thérapeutes sous la forme de jeu de réalité virtuelle), un vêtement connecté pour le patient pratiquant les exercices proposés et une plateforme sociale pour maintenir le lien entre patients et thérapeutes.
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