« Les médecins non spécialistes de cette pathologie ont trop tendance à considérer que le problème posé par les vessies neurologiques peut se traiter simplement. Or c’est un problème compliqué », selon le Dr Cécile Donze (médecin physique et de réadaptation, Lille). De fait, Il arrive souvent qu'on traite par traitement minute des signes de cystites chez des patients souffrant de SEP, de maladie de Parkinson…
Mais cette approche doit être réservée aux cystites bénignes. « En présence d'une vessie neurologique, il faut au contraire instaurer un traitement antibiotique en fonction de l’ECBU », précise Cécile Donze. De plus, trop souvent, l’ECBU n’est pas pratiqué, et l’antibiotique est prescrit à l’aveugle, ce qui engendre des risques d'antibiorésistances. « À l’inverse, la pratique de l’ECBU systématique pour voir si tout va bien n’a aucun intérêt », rappelle la spécialiste. Aussi, dans les vessies neurologiques, on découvre souvent des colonisations bactériennes pour lesquelles les patients sont traités pendant des mois, alors qu’il ne s’agit pas d’infections. « Il faut faire un ECBU seulement en cas de signes cliniques d’infection urinaire qui, dans ce cadre, sont souvent atypiques : odeur désagréable des urines, pesanteur pelvienne, urines troubles. »
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