Trevicta® est un nouvel antipsychotique qui consiste en une injection trimestrielle de palmitate de palidéridone.
Récemment mis sur le marché par les laboratoires Janssen, ce médicament utilise le même principe actif et le même procédé que son prédécesseur, le Xeplion®, qui, lui, repose sur des injections mensuelles. Ce produit propose une prise de traitement moins fréquente pour les patients atteints de schizophrénie dans l’espoir de faciliter l’observance et, par conséquent, de diminuer les risques de rechutes.
Un traitement mis en place en CMP ou à l’hôpital
Cependant, il est indiqué d’instaurer Trevicta® chez des patients traités auparavant de manière appropriée par injections mensuelles de palmitate de palipéridone, et ce, de préférence, pendant quatre mois ou plus sans que cela ne nécessite d’ajustement de dose. En outre, l’espacement des injections ne devra pas être préjudiciable au suivi régulier du patient qui reste au minimum mensuel et ne se limite pas à la seule prise du traitement adéquat. Le traitement sera mis en place en centres médico-psychologiques (CMP) ou à l’hôpital. La dose adaptée pour le patient correspond à 3,5 fois celle employée précédemment par injection mensuelle pour ce même patient.
Un délai de rechute plus long
L’autorisation de mise sur le marché du produit repose sur deux essais cliniques de phase 3. Notamment une première étude randomisée versus placebo incluant près de
500 personnes qui a montré un délai de rechute plus long dans le groupe sous Trevicta® par rapport au groupe contrôle après dix-sept semaines de stabilisation par injection mensuelle de palmitate de palidéridone et douze semaines de traitement. L’autre étude, menée sur 1 400 patients, a prouvé la non-infériorité du médicament à usage trimestriel par rapport au mensuel après quarante-huit semaines de traitements en termes de proportion de rechute (8 % et 9 % respectivement).
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés par rapport au placebo sont des céphalées, prise de poids, rhinopharyngite et hyperprolactinémie. Par ailleurs, des symptômes extrapyramidaux ont également été rapportés, par exemple l’akathisie et le parkinsonisme, tous deux dans 4 % des cas, ainsi que des tremblements chez 1 % des participants, selon l’avis de la commission de la transparence.
D'après une conférence de presse des laboratoires Janssen à Paris, le 7 mars.
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