Solidarité Sida annonce un festival Solidays très politique cette année

Viendra, viendra pas ? En tout cas, le président de la République a été invité pour cette édition 2017 de Solidays qui se tiendra dans dix jours comme chaque année à l'hippodrome de Longchamp. Il y a trois ans, François Hollande avait honoré de sa présence la manifestation. "On aimerait que M. Macron vienne à Solidays rencontrer les bénévoles et les associations, et dire qu'il n'oublie ni la lutte contre le sida, ni les engagements de la France en termes d'aide au développement international", a déclaré Luc Barruet, le directeur et fondateur de Solidarité Sida.

Côté musical, M, le groupe la Femme ou encore le rappeur Kery James se produiront parmi d'autres cette année, a annoncé jeudi l'association Solidarité Sida. Mais ce festival se veut cette année très politique. L’association promet pour ce week-end (23 au 25 juin) de musique et de sensibilisation à la lutte contre le sida "un focus sur la solidarité internationale et l'aide au développement" dans les différentes tables rondes, conférences et autres expositions qui accompagneront les trois jours de concerts, a expliqué Luc Barruet, lors d'une conférence de presse en présence de Valérie Pécresse.

La présidente de la région Île-de-France, premier partenaire du festival à hauteur de 800 000 euros, a salué "le supplément d'âme très fort" que présente Solidays en raison "de son engagement pour la prévention santé des jeunes". L'écrivain Jean-Christophe Rufin, la Prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi et l'ex-négociatrice française pour la COP21 Laurence Tubiana feront partie notamment des invités. En cette année électorale, les organisateurs ont également affiché leur "ambition d'interpeller les futurs élus.

Après une fréquentation record en 2016 (plus de 200 000 visiteurs), les organisateurs s'attendent toutefois pour 2017 à une baisse de fréquentation, se disant victimes d'une "tendance générale d'une année pas comme les autres et de ses événements dramatiques" ainsi que de "la concurrence croissante" de "nouveaux projets" à Paris et en Île-de-France.