À cinq ans du diagnostic d'un cancer, 56,9 % des personnes ont un suivi spécifique de leur cancer en médecine générale. C'est ce que révèle l'enquête VICAN 5 co-signée Inserm-INCa, dont les résultats viennent d'être publiés. Cette enquête qui a porté sur 4 174 personnes âgées de 18 à 82 ans, s'est particulièrement intéressée à la qualité de vie et la situation de l'emploi après la survenue d'une maladie cancéreuse.
1/3 des patients ne sont pas suivis
Cette enquête révèle les différentes difficultés auxquelles sont confrontés ces patients, un tiers d'entre eux déclarant ne pas être suivis. « Ces personnes se sentent d'ailleurs moins bien informées sur les symptômes auxquels elles sont susceptibles d'être confrontées », indique le rapport.
Au total, 44,4 % des personnes rapportent une qualité de vie physique dégradée par rapport à la population générale. 48,7 % se plaignent de fatigue, le symptôme le plus souvent rapporté de façon spontanée. Par ailleurs, une dégradation de la situation professionnelle est aussi un élément péjoratif fort de cette période. « Parmi les personnes en emploi au moment du diagnostic de cancer, une sur cinq ne travaille pas cinq ans après. »
L'importance du médecin généraliste
Pour améliorer les soins, comme la qualité de vie des malades, le rôle du médecin généraliste est essentiel. Car à côté du suivi strictement médical, le praticien peut intervenir à différents niveaux, comme sur l'importance de la pratique d'une activité physique régulière. Ceci est important au moment où l'on parle de plus en plus des prescriptions d'activité physique. Cinq ans après un diagnostic de cancer, 34,3 % des personnes déclarent ne pas avoir modifié leur pratique. 53 % disent avoir diminué (parfois totalement) leur activité physique. 12,7 % déclarent en pratiquer davantage.
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