Une autre épidémie que celle de la Covid est en train de flamber, la variole du singe. Près de 9 300 cas ont été identifiés dans 63 pays, soit plus de 3 000 cas supplémentaires en une semaine, a affirmé mardi à la presse à Genève le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Alors qu'il avait estimé le 25 juin dernier que la flambée ne justifiait pas de déclencher le plus haut niveau d'alerte de l'organisation, il a finalement décidé de convoquer la Comité d'urgence au plus tard la semaine du 18 juillet. Au fur et à mesure de l'évolution de l'épidémie, les décisions prennent les décisions nécessaires.
Europe la plus impactée
Dans quelles régions du monde se propage la maladie ? L'Europe reste de loin la région la plus touchée, avec parmi les pays les plus impactés l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne. En France, 721 cas ont été confirmés, selon le dernier point de Santé publique France (SPF) établi le 7 juillet dernier, dont 473 en Île-de-France, 70 en Auvergne Rhône-Alpes, 52 en Occitanie, 33 en Nouvelle Aquitaine, 29 dans les Hauts-de-France, 28 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 11 en Normandie, 10 en Grand Est, 6 en Bretagne, 4 en Pays-de-la-Loire, 3 en Bourgogne-Franche-Comté et 2 en Centre-Val de Loire. Le profil le plus commun est celui d'un homme de 40 ans, vivant en Europe, ayant des relations sexuelles avec des hommes et présentant des éruptions cutanées sur tout le corps et de la fièvre.
Élargissement de la vaccination
Du côté des autorités sanitaires, la Haute Autorité de santé avait recommandé dans un premier temps le 20 mai dernier une vaccination réactive post-exposition des personnes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque d’exposition. Le 8 juillet dernier dans un autre avis, elle recommande d'élargir la vaccination aux groupes les plus exposés, à savoir les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, des personnes trans multipartenaires et des personnes en situation de prostitution. Concernant les professionnels de santé, la HAS ne recommande pas, à ce stade, leur vaccination en préexposition, même lorsqu'ils prennent en charge les personnes malades. Pour l'Autorité, les mesures d’hygiène habituelles et le port d’équipement de protection individuelle rendent le risque de contamination très faible en pratique. Néanmoins, cette vaccination selon la HAS doit être envisagée au cas par cas, en fonction de l’exposition, l’existence de facteurs de risque individuels ou à la demande des soignants.
Lenteur au démarrage de la vaccination
Sur le terrain de la vaccination en France, les choses bougent lentement. Les critiques sur la lenteur au démarrage ont été relayées par des associations ou politiques. À la date du 8 juillet, plus de 700 personnes considérées comme contact à risque ont été vaccinées en post-exposition. L'ensemble du territoire n'est pas encore couvert, excepté en Île-de-France déjà bien pourvue. Mais selon SPF qui a évoqué des délais plus longs pour la prise de rendez-vous en raison de la forte demande, d'autres centres devraient ouvrir prochainement pour couvrir l'ensemble de l'Hexagone et en outre mer. Un numéro vert 0 801 90 80 69 est accessible de 8H à 23H 7 jours/7 afin d'informer le public sur l'épidémie et la vaccination.
Étude internationale
Sur le volet recherche, le 11 juillet, l'ANRS a annoncé le lancement d'une étude internationale dans dix pays européens dont la France, afin de mieux comprendre la maladie et évaluer l'impact de la prise en charge des patients atteints. Les premiers patients ont été recrutés au sein des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en Suisse. En France, les premiers patients seront inclus prochainement.
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