Un peu moins de 89 000 hospitalisations pour tentatives de suicides (TS) ont été recensées par le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 5 février 2019. Par rapport à 2016 (88 819), le nombre de séjours diminue un peu (88 762) et le nombre de patients hospitalisés pour ce motif également (25 de moins en 2017). Le chiffre de 2017 est tout de même le plus bas depuis dix ans, avec un pic atteint en 2010 (105 062 séjours et 91 203 patients hospitalisés). Même si le taux des femmes diminue de 0,2 % et celui des hommes augmente de 0,1 %, l'écart entre les deux reste plus fort pour celui des femmes (18,0 % versus 12,2 % chez les hommes).
Concernant la répartition territoriale des TS, les taux départementaux étaient supérieurs aux taux nationaux en 2008 et 2017, pour les deux sexes, en Bretagne, Normandie et Hauts-de-France. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les taux étaient supérieurs aux taux nationaux en 2008 mais sont devenus proches du taux national chez les femmes et inférieurs au taux national chez les hommes. Quant au mode opératoire, il n'a pas changé : les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV) représentaient le mode le plus fréquent chez les femmes (en moyenne 87 % des hospitalisations pour TS) et chez les hommes (75 %). Les IMV aux psychotropes étaient responsables de plus de 60 % des TS hospitalisées (64 % chez les femmes et 55 % chez les hommes) ; il s’agissait de sédatifs barbituriques dans la grande majorité des cas (82 %) et d’antidépresseurs (10 %). Entre 2008 et 2017, la part des lésions par objet tranchant a augmenté (+5 points chez les femmes, soit 7 % et +3 points chez les hommes, soit 12 %) ; de plus, chez les hommes, les hospitalisations pour TS par intoxication par des produits non médicamenteux (12 %) et par pendaison (4 %) ont augmenté d’environ 1,6 point respectivement.
Au final, entre 2008 et 2017, 9 859 personnes (6 409 hommes et 3 450 femmes) sont décédées à l’hôpital des suites d’un acte suicidaire, soit en moyenne environ 1 000 décès par an. La létalité hospitalière était en moyenne de 1,2 % par an (2 % chez les hommes hospitalisés pour TS et 0,7 % chez les femmes).
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